"Predators" réunit une équipe entière comme dans le film original, mais tout ce beau monde aura du mal à faire le poids face à des aliens énervés. Découvrez comment Danny Trejo s'est incrusté dans le casting, grâce à sa bonne relation avec Robert Rodriguez.
Predators : une suite pas inoubliable
Après s'être bastonné avec le Xénomorphe dans deux films que l'on aura du mal à recommander, Predator revient au cinéma pour briller en solo. Robert Rodriguez lorgne sur la franchise depuis des années mais ne trouve pas un terrain d'entente avec la Fox. En 2009, le studio revient à sa rencontre et lui propose de s'impliquer sur un nouveau film. C'est comme producteur qu'il sera chargé de travailler sur un projet titré Predators. Nimród Antal vient de faire sensation avec le modeste mais délicieux Motel et est engagé pour réaliser le film. Les fans attendent cette suite avec impatience, en sachant pertinemment qu'il sera compliqué de se hisser au niveau de l'original.
Le scénario débute avec Royce, un mercenaire qui se réveille en chute libre au-dessus d'une zone sauvage. Il s'écrase dans une immense forêt et va vite se rendre compte qu'il n'est pas le seul dans cette situation. Un petit groupe va se former et se rendra compte qu'ils sont sur une autre planète. Une menace invisible rôde autour, puis les morts vont commencer à s'accumuler. Il s'avère que les personnages sont envoyés sur un terrain de chasse pour devenir la proie de Predators. Une idée narrative qui n'est pas idiote et qui permet de se rapprocher de l'identité du film de John McTiernan. Sauf que le traitement est très loin d'être aussi fort. Nimród Antal sort avant tout un film d'action correct, sans pour autant parvenir à marquer la franchise de son empreinte.
Un casting musclé, avec Danny Trejo
La galerie de personnages assemble des profils qui sont habitués à tuer. Adrien Brody à contre-emploi s'empare du rôle principal. Il tente de survivre dans cette jungle hostile avec Alice Braga, Laurence Fishburne, Walton Goggins, Oleg Taktarov, Louis Ozawa, Mahershala Ali ou encore Danny Trejo. Ce dernier est un ami du réalisateur Robert Rodriguez. Quand il apprend que le projet est en préparation, il se renseigne sur le dossier.
Découvrant qu'un personnage issu d'un cartel mexicain, Cuchillo, est décrit comme un ersatz de Danny Trejo, il se dit que ce rôle doit absolument lui revenir. Pas du genre à prendre des pincettes, l'acteur s'empresse de prendre son téléphone et passe un coup de fil à Robert Rodriguez. Avec sa trogne inimitable, il faut dire qu'il vaut mieux avoir le vrai Danny Trejo qu'un autre qui essaie de le singer. On peut le voir s'agiter à l'écran pendant une bonne trentaine de minutes, avant de quitter ses camarades dans une scène amenée bizarrement. Cuchillo disparaît de l'action puis réapparaît sans que l'on comprenne exactement ce qu'il lui est arrivé.
Une amitié qui dure
On peut tout bonnement dire que l'acteur s'est incrusté au casting, sans avoir besoin de passer des essais. Tout le monde sait de quoi il est capable. Tirer à tout-va en faisant une tête de dur à cuire, c'est largement dans ses cordes. Sans l'implication de Robert Rodriguez, il ne se serait sûrement pas permis de s'imposer - quoi que - mais les deux hommes se suivent depuis des années. Danny Trejo a tourné pour la première fois devant sa caméra avec le film Desperado. Ils vont ensuite se retrouver pour Une nuit en enfer, Desperado 2 et même pour la trilogie Spy Kids. À cette occasion, va naître le personnage de Machete, repris ensuite dans la fausse bande-annonce pour Grindhouse, puis carrément dans deux films qui lui seront dédiés. Avec, bien sûr, Robert Rodriguez à la mise en scène !