« Rien à déclarer » est le troisième film de Danny Boon. Retour sur ce nouveau succès du réalisateur de « Bienvenue chez les Ch'tis » qui s'est inspiré de sa vie pour écrire cette comédie.
L'humoriste Danny Boon débute sa carrière de cinéaste en 2005 avec La Maison du Bonheur. Un succès relativement satisfaisant pour un premier film. Mais c'est en 2008 que l'acteur/réalisateur va rencontrer un résultat inédit avec Bienvenue chez les Ch'tis. Le film est un énorme triomphe avec plus de 245 millions d'euros de recettes. Un exploit absolu. Il demeure encore aujourd'hui le film français qui détient le record d'entrées sur le territoire national.
En 2011, il revient avec Rien à Déclarer. Un film sur lequel il a eu beaucoup de pression car de nombreux producteurs lui ont expliqué à quel point il était difficile de revenir derrière une prouesse comme Bienvenue chez les Ch'tis. Au final, il s'en sortira avec plus de 8 millions d'entrées sur le sol français.
Une histoire qui s'inspire de son propre vécu
Le long-métrage raconte comment, en 1993, le douanier belge Ruben Vendervoorde (Benoît Poelvoorde), se voit contraint d'inaugurer la première brigade volante mixte franco-belge. Son collègue français, interprété par Danny Boon, est considéré comme son ennemi de toujours. Les deux hommes vont devoir collaborer.
On ne le sait pas forcément, mais Rien à Déclarer s'inspire légèrement de la vie de l'artiste. En effet, la romance que raconte Danny Boon dans le film est influencée par l'histoire de ses parents, comme il le confirmait à l'époque de la sortie du film :
Mon père était kabyle et ma mère française. Tombée enceinte très vite, elle a été rejetée par une partie de sa famille. Ce sont des choses qu’on n’oublie pas quand on les vit comme moi enfant…
Mais ce n'est pas le seul élément auto-biographique du film, puisque Danny Boon était lui-même amené à franchir la frontière avec la Belgique dans sa jeunesse. Rien à Déclarer est donc venu de l'expérience personnelle de Danny Boon :
J’ai franchi à de nombreuses reprises cette fameuse frontière entre les deux pays. À l’époque, j’avais les cheveux longs et avec mon carton à dessins et mes badges à l’effigie de Cure, je me faisais arrêter et fouiller par les douaniers à chaque fois. Et là, quand je suis repassé par cette douane que je connaissais si bien, je suis tombé sur un véritable no man’s land. On se serait cru dans une rue de western. J’ai tout de suite pensé qu’il y avait là un sujet éminemment cinématographique.