Après avoir découvert "Rocketman" en 2019 au Festival de Cannes, Elton John publie une longue tribune dans le "Guardian". Le musicien avoue avoir pleuré à chaudes larmes devant le biopic porté par Taron Egerton...
Rocketman : un biopic flamboyant
Après avoir joué au côté d'Elton John dans Kingsman : Le Cercle d'or, Taron Egerton lui prête ses traits dans le biopic Rocketman. Réalisé par Dexter Fletcher, qui avait déjà dirigé le jeune comédien dans Eddie the Eagle, ce long-métrage entraînant retrace tout le parcours du musicien - Reginald Kenneth Dwight de son vrai nom - de ses années au conservatoire de Londres à sa consécration. Il se penche également sur ses rapports avec le parolier Bernie Taupin (Jamie Bell) et le manager John Reid (Richard Madden).
N'hésitant pas à brouiller la frontière entre fiction et réalité, le film doit évidemment beaucoup aux tubes du musicien, qu'il s'agisse de Goodbye Yellow Brick Road, Don't Let the Sun Go Down on Me, I'm Still Standing et l'incontournable Rocket Man. Bryce Dallas Howard, Gemma Jones et Steven Mackintosh complètent la distribution du drame, récompensé par l'Oscar de la Meilleure chanson originale pour le titre inédit (I'm Gonna) Love Me Again.
Un projet initié par Elton John
C'est lorsqu'il se produit à Las Vegas pour le Red Piano Show qu'Elton John a l'idée de transposer son spectacle à l'écran. Produit par le chanteur et par son mari David Furnish, le projet met une dizaine d'années à voir le jour. Plusieurs acteurs sont envisagés, parmi lesquels Justin Timberlake et Tom Hardy.
Le producteur Matthew Vaughn impose ensuite Taron Egerton en tête d'affiche, après l'avoir révélé avec les deux premiers volets de la franchise Kingsman. Le comédien se transforme et donne lui-même de la voix pour le long-métrage, après s'être formé pendant cinq mois au chant et au piano.
Le chanteur impressionné par Taron Egerton
Lorsqu'il découvre sa performance au Festival de Cannes en mai 2019, où Rocketman est présenté hors compétition, Elton John est conquis. Dans une tribune publiée dans le Guardian, la star fait part de son émotion face à ce film "chaotique, drôle, fou, horrible, brillant et sombre à la fois", à l'image de sa vie :
J’ai commencé à pleurer quinze minutes après le début du film. Ce n’était pas la petite larme occasionnelle coulant tranquillement le long de ma joue. Non, j’étais vraiment en sanglots, d’une manière bruyante, inattendue et déchirante…
La séquence où ses proches entonnent I Want Love le bouleverse particulièrement. Quant à la performance de Taron Egerton, il déclare :
J’ai su que Taron était la bonne personne quand je l’ai entendu chanter Don’t Let the Sun Go Down on Me. C’était très important pour moi que, quel que soit l’acteur choisi, il ne chante pas en playback. Je voulais quelqu’un qui chante vraiment mes chansons. Son chant m’a impressionné. Il n’a pas essayé de m’imiter, d’ailleurs il ne me ressemble pas tout à fait (même s’ils ont effilé ses cheveux pour que sa coiffure ressemble à la mienne dans les années 1970, ce qu’il a détesté). Mais il est comme moi. Il a saisi quelque chose de moi.