Pour incarner le sapeur-pompier Franck Pasquier dans le drame "Sauver ou périr", Pierre Niney s'est entraîné pendant quatre mois avec les sapeurs-pompiers de Paris. Une préparation très exigeante, avec une transformation physique remarquable à la clé.
Sauver ou périr, un film sur les héros du quotidien
Pour son deuxième long-métrage, quatre ans après L'Affaire SK1, le scénariste et réalisateur Frédéric Tellier nous entraîne en 2018 dans l'univers des sapeurs-pompiers, combattants du feu et héros du quotidien. Sauver ou périr, porté par Pierre Niney et Anaïs Demoustier, raconte l'histoire de Franck Pasquier (Pierre Niney), un jeune sapeur-pompier à la carrière prometteuse.
Un jour, lors d'une intervention dans un entrepôt en feu, il est très gravement brûlé. Se réveillant à l'hôpital dans le service des grands brûlés, il découvre que son visage a fondu dans les flammes. Pour le jeune homme, tout jeune papa de deux jumelles, va alors commencer une longue reconstruction physique et psychologique. Sauveur devenu victime, il va devoir réapprendre à vivre.
Pour ce rôle bouleversant, Pierre Niney s'est soumis à un entraînement physique très intense. Objectif : obtenir la silhouette et la musculature d'un sapeur-pompier. Une profession qui demande de grandes aptitudes physiques et une résistance à toute épreuve. Pour l'acteur, naturellement d'une morphologie mince, il a donc fallu travailler sans relâche.
Neuf kilos de muscles
Lorsqu'il tourne Sauver ou périr, Pierre Niney est déjà un acteur reconnu. Il s'est déjà illustré dans différents registres avec, en 2015, une première consécration. Cette année-là, il reçoit en effet le César du Meilleur acteur pour sa performance dans Yves Saint Laurent de Jalil Lespert, dans lequel il incarne le rôle-titre. Mais jusque-là, que ce soit au cinéma ou au théâtre, il ne s'était jamais autant transformé physiquement. Il expliquait ainsi à la presse :
Je voulais m’étoffer, changer de silhouette et faire ce que fait vraiment un pompier de Paris. Pour y parvenir, il n’y avait rien de mieux que de vivre avec eux à la caserne et d’être en immersion totale à la brigade des sapeurs-pompiers ! J’ai donc participé à la fameuse montée de planches, aux montées de cordes, au port du matériel, à l’entraînement quotidien… J’ai aussi travaillé avec un coach sportif et une nutritionniste : j’ai pris près de 9kg en muscles pour la première partie du film.
Cette prise de masse musculaire très importante lui a notamment permis de jouer sans doublure l'impressionnante séquence de l'incendie. Celle-ci a été mise en scène avec de vraies flammes et l'acteur devait porter plus de 40kg matériel sur le dos. Une transformation qui n'était cependant que la première partie du travail. En effet, il a ensuite fallu perdre cette musculature pour incarner le personnage après son terrible accident.
C’était un réel challenge physique. Je devais stopper nette la musculation et je ne buvais plus que des jus, pendant un mois et demi ! Mais pour les deux parties du film je voulais faire ces transformations : changer mon corps, ma démarche, ma manière de porter les vêtements… pour être au plus près du personnage.
Pierre Niney a été distingué par la Brigade des sapeurs-pompiers
Comme il nous le racontait lors de notre rencontre à l'occasion de la sortie du film au cinéma (vidéo ci-dessous), Pierre Niney a reçu une médaille et le grade de sapeur première classe à titre honorifique lors d'une cérémonie qui a pris place dans la cour d'honneur des Invalides, peu de temps avant la sortie de Sauver ou périr au cinéma. Une belle reconnaissance de la part de professionnels qui ont été touchés et émus par le film, et dans lequel beaucoup se sont reconnus.