Pour son second film intitulé "Si j’étais un homme", Audrey Dana est revenue avec un pitch brut de décoffrage et une affiche promotionnelle peu subtile. Deux éléments qui ont scandalisé les internautes avant la sortie du long-métrage.
Si j’étais un homme : un réveil pas comme les autres
Audrey Dana signe son premier long-métrage en 2014 avec Sous les jupes des filles. Le film est une forme de réponse à Les Infidèles, considéré comme un long-métrage exclusivement réservé aux hommes dans ses thématiques. Bien que la critique ne soit pas unanimement convaincue par la comédie, cette dernière obtient un succès commercial en dépassant le million d’entrées en France. Ces chiffres encouragent l’actrice-réalisatrice à se lancer dans une seconde réalisation : Si j’étais un homme.
Si pour son premier film, elle a longtemps hésité à affirmer qu’elle l’avait fait pour des raisons féministes, elle assume totalement cette revendication pour le second. En effet, Si j’étais un homme suit Jeanne, une femme fraîchement divorcée et mère de deux enfants, qui ne souhaite plus refaire sa vie avec un autre homme. Cependant, lorsqu’elle se lève un matin, elle se rend compte que quelque chose a changé dans son anatomie : en effet, elle se retrouve dotée d’un pénis. Entre les fous rires de sa meilleure amie, la perplexité de son gynéco et son collègue de boulot qui lui fait la cour, Jeanne n’est pas au bout de ses peines.
Si j’étais un homme obtient le Prix d'interprétation féminine dans un second rôle pour Alice Belaïdi et se retrouve en compétition officielle au Festival international du film de comédie de l'Alpe d'Huez 2017.
Une promo qui se passe mal
Avec un pitch qui rappelle des comédies telles que Big ou Freaky Friday, Si j’étais un homme aurait dû rapidement trouver un certain public. Pourtant, c’est le contraire qui s’est produit. En effet, le film est d’abord étrillé par les internautes dès l’annonce du pitch. Certains qualifient Si j’étais un homme de film transphobe et sexiste. Cependant, c’est surtout la première affiche dévoilée de la comédie qui choque. On y voit ainsi Alice Belaïdi pointer avec amusement son regard en direction des parties génitales d’une Audrey Dana choquée. Tout cela avec comme sous-titre : "Ce matin, elle s'est réveillée avec un truc en plus !"
Ce "truc en plus" fait justement tiquer certains qui estiment que Si j’étais un homme se moque des transexuels. De colère, certains se sont même attaqués à la page Wikipédia du film en le modifiant à leur guise.
Après Sous les jupes des filles qui avait été accusée de stéréotyper les comportements féminins, Audrey Dana s’est donc retrouvée mêlée à une autre polémique pour son second film.