L'épisode 7 de Star Wars, "Le Réveil de la force", a dans son scénario des ressemblances évidentes avec l'intrigue de l'épisode 4, "Un nouvel espoir". Des similitudes qui n'en font pas forcément un remake.
Star Wars 7, remake de l'épisode 4 ?
Avant la sortie de Star Wars épisode 7 : Le Réveil de la force (2015), il y avait beaucoup d'excitation pour ce film. Dix ans après l'épisode 3, Disney relançait la célèbre saga créée par George Lucas. L'occasion d'accueillir dans cet univers de nouveaux personnages interprétés, entre autres, par Daisy Ridley, John Boyega, Adam Driver ou encore Oscar Isaac. Seulement le film a divisé les fans. Considéré comme un retour aux bases pour certains, mais vu comme un vulgaire remake d’Un nouvel espoir (1977) pour d’autres. En effet, il y a des ressemblances avec l'épisode 4. Mais celles-ci sont finalement assez logiques si on observe l’œuvre de George Lucas dans sa globalité.
Des similitudes volontaires dans les trilogies
Comparons dans un premier temps les deux premières trilogies. En 1977, on découvrait le jeune Luke Skywalker, un paysan vivant sur la planète désertique de Tatooine. Dans le film Un nouvel espoir, le héros fait la rencontre de deux androïdes poursuivis par l’Empire. L'un des deux étant porteur d’un message important pour Obi-Wan Kenobi. Luke voit ensuite son oncle et sa tante être assassinés, et n’a plus d’autre choix que de partir à l’aventure, au secours de la princesse Leila…
En 1999, George Lucas revient sur sa saga et entame la prélogie Star Wars. Avec La Menace fantôme, le cinéaste reprend des lignes scénaristiques d'Un Nouvel Espoir. En effet, on retrouve cette fois deux chevaliers Jedi, Obi Wan et Qui-Gon Jinn. Après avoir secouru la princesse Amidala de Naboo, ils s’enfuient sur la planète… Tatooine. C’est là qu’ils font la rencontre du nouveau (anti)héros de cette trilogie : Anakin Skywalker. Pour George Lucas, il s’agit alors de créer des personnages relativement similaires.
Luke et Anakin se ressemblent, autant dans leur vie quotidienne, que dans leurs capacités et leur caractère, que dans leur destinée – ils doivent quitter leur planète natale pour partir à l’aventure. Seulement, George Lucas amène une variante dans la manière dont les personnages deviennent des protagonistes du récit. Car si Luke n’a plus rien qui le retient (après la mort de sa famille), Anakin se doit de faire un choix difficile. Celui d’abandonner sa mère pour accomplir sa destinée d’élu. Le tout, en étant âgé d'à peine une dizaine d’années. Pas facile de se construire correctement après ça !
Rey dans la lignée des Skywalker
Ainsi, on observe des parcours parallèles pour Luke et Anakin. Comme si chaque film était un miroir de l’autre. On peut ainsi faire le rapprochement entre Anakin sauvant le peuple Gungan après avoir détruit de l’intérieur l’énorme vaisseau de la Fédération du commerce, et Luke qui, dans Un nouvel espoir, explose de son coté l’Étoile Noire pour sauver la planète de Yavin IV.
Dès lors, partant de cette hypothèse que chaque trilogie suit des similitudes, Le Réveil de la force ne fait que respecter les codes mis en place par George Lucas. Comme Luke et Anakin avant elle, Rey voit son quotidien sur une planète désertique être bousculé le jour où elle fait la rencontre inattendue de BB8 et Finn.
Mais contrairement à Anakin, qui décide de son futur, et de Luke, qui n’a pas vraiment le choix, Rey est embarquée, presque de force, dans un combat contre l’Empire. La jeune fille est finalement là au mauvais endroit, au mauvais moment. Une variante décisive, car amenant à une construction différente du personnage.
Dans la continuité, la jeune héroïne se retrouve alors confrontée à la perte de sa figure de maître, en la personne d’Han Solo. Un symbole qu’on retrouvait directement pour Luke (assistant à la mort d’Obi-Wan), et indirectement pour Anakin, puisque c'est Obi-Wan qui est le témoin impuissant de la mort de Qui-Gon. S'ensuit la découverte de capacités extraordinaires (la force), une série de questionnements personnels, jusqu'à un combat à l'issue positive : la défaite du côté obscur après la destruction de la base ennemie.
De grands changements par la suite
Si l’épisode 7 n’a donc fait que respecter les principes de la saga, cela n'a plus été vraiment le cas pour les films suivant. Probablement à cse de certaines réactions à la sortie du film. On aurait sinon pu imaginer voir Rey se faire amputer d’un bras à l’issue des Derniers Jedi, comme le furent Anakin (face à Dooku dans l'épisode 2) et Luke (face à Dark Vador dans l'épisode 5).
Sauf que la réalité a été autre, avec des productions assez chaotiques,improbables venant d'une société comme Disney. Rian Johnson a pris de grandes libertés avec Star Wars, épisode 8 - Les Derniers Jedi, provoquant même des incohérences avec le long-métrage qui le précède. Ce qui ne l'a pas empêché de reproduire à son tour des plans très similaires des épisodes 5 et 6. Mais ensuite, la production a tenté de sauver les meubles en rappelant J.J. Abrams pour Star Wars : L'Ascension de Skywalker (2019), film à l'évidence très mal construit. Adam Driver avait d'ailleurs révélé les nombreux changements opérés sur l'arc de son personnage, Kylo Ren, par rapport à ce qui lui avait été présenté initialement.