Lucasfilm avait plusieurs spin-offs en tête pour exploiter l'univers Star Wars au cinéma, dont l'un très alléchant sur Boba Fett, le chasseur de primes. Le film a eu Josh Trank comme réalisateur pendant un moment. Il revient sur son départ et donne la raison pour laquelle il a agi ainsi.
La saga Skywalker n'étant pas suffisante pour exploiter la licence Star Wars, Lucasfilm a réfléchi à quelques options pour sortir des films qui exploreraient des points particuliers de l'univers. Comme ça a été le cas avec les deux A Star Wars Story. D'autres projets dans la même veine étaient dans les tuyaux. Un film sur Obi-Wan a longtemps été attendu et ce spin-off sortira finalement sous la forme d'une série pour Disney+.
Pour celui sur Boba Fett, en revanche, c'est une annulation qui a fait office de point final. En lieu et place, nous avons la série The Mandalorian, qui s'attarde sur un autre chasseur de primes tout aussi peu bavard. Il serait excessif de dire que nous avons gagné au change. La série Disney+ est, certes, très convaincante mais le personnage de Boba Fett a une aura si spéciale que nous aurions aimé en voir plus sur lui.
Josh Trank revient sur cette expérience abrégée
Le film Boba Fett avait été confié à Josh Trank alors qu'il s'était imposé comme une énorme promesse du cinéma américain avec Chronicle. Si on savait que le réalisateur collaborait avec Lucasfilm, rien n'était officiel sur la nature du projet - la presse s'était chargée de vendre la mèche. L'histoire a tourné au vinaigre, Josh Trank ayant décidé de quitter de son plein gré le spin-off pour des différends artistiques. Une situation qui lui a fait tant de mal sur le désastre Les 4 Fantastiques. Avec des années de recul, le réalisateur revient dans une longue interview chez Polygon sur cette expérience avortée dans le monde de Star Wars :
Je suis parti parce que je savais que j'allais être viré si je ne le faisais pas.
En 2015, une apparition à la Star Wars Celebration était prévue pour introduire le projet mais une énorme grippe l'a forcé à se retirer de l'événement. Un mal pour un bien, car une présentation suivie d'un désistement aurait été une très mauvaise publicité. Cette déception combinée à celle des 4 Fantastiques ne lui donnent plus envie de bosser sur des blockbusters et c'est désormais avec le biopic Capone porté par Tom Hardy qu'il revient dans l'actualité. Josh Trank n'a jamais confirmé le potentiel aperçu dans Chronicle mais il n'est pas trop tard pour rebondir du haut de ses (seulement) 36 ans.