Difficile aujourd'hui de passer à côté de la saga phénomène de George Lucas, amorcée par le long-métrage "Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir". Pourtant, à l'époque, le cinéaste lui-même ne croyait vraiment pas en son projet !
Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir, du jamais vu
Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir sort en 1977. Il s'agit du tout premier opus de la franchise à paraître dans les salles obscures. À l'échelle de l'histoire, le long-métrage occupe la quatrième place, puisque les évènements qu'il narre se déroulent après la prélogie (1999-2005). Ainsi, ce volet plonge pour la première fois les spectateurs du monde entier dans la désormais iconique "galaxie très lointaine".
Alors que la guerre opposant l'Empire galactique et l'Alliance rebelle bat son plein, la princesse Leia confie les plans de l'Etoile Noire, station réputée pour être imprenable, à son loyal droïde R2-D2. Ce dernier doit les remettre à un Jedi du nom d'Obi-Wan Kenobi. Durant sa quête, il va faire la rencontre du jeune Luke Skywalker, qui décide de l'aider dans son entreprise.
George Lucas entame l'écriture de Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir en 1973. Le tournage du film se déroule trois ans plus tard et dure seulement trois mois. À l'issue de ce dernier, le réalisateur américain ne semble pas rassuré et décide d'organiser une projection privée. Lucas présente donc une première version du long-métrage à ses - très célèbres - amis, dont Brian De Palma et Steven Spielberg. Pour l'anecdote, les réactions sont très majoritairement négatives. Personne - pas même Lucas lui-même - ne prédit un avenir radieux à l'œuvre.
Seul Spielberg se montre très enthousiaste après le visionnage, gageant qu'il s'agira du plus grand succès de tous les temps. Force est de reconnaître que l'histoire lui a donné raison ! Peu après sa sortie, des milliers de spectateurs courent voir l'ovni cinématographique. Le film récolte de nombreuses récompenses, notamment sept Oscars, dont un pour sa musique - signée John Williams.
Fuir tant qu'il en est encore temps
Il faut dire que malgré l'avis positif de Spielberg, les voyants n'étaient pas vraiment au beau fixe pour Star Wars, épisode 4 : Un nouvel espoir. Le studio américain Twentieth Century Fox, qui distribuait le film, a dû avoir recours au chantage pour que les salles de cinéma acceptent de projeter le long-métrage. Ainsi, l'entreprise a menacé les exploitants de ne pas leur donner les droits de projection du très attendu De l'autre côté de minuit. Finalement, ce dernier n'engrangera qu'un dixième des bénéfices d'Un nouvel espoir.
Déprimé et anxieux à l'approche de la sortie de son film, George Lucas n'a pas eu le courage de se rendre à l'avant-première. Il a donc fait faux bond à l'événement, préférant prendre des vacances à Hawaii, loin du milieu du septième art. Seulement, l'un de ses bons amis, Steven Spielberg - encore lui -, a décidé de ne pas le laisser seul dans cette mauvaise passe et l'a suivi lors de son exil provisoire.
On imagine sans mal la tête des deux hommes en réalisant le carton qui s'opérait ! D'ailleurs, tous deux n'ont pas chômé durant leur escapade. C'est pendant leurs vacances improvisées que les deux hommes ont trouvé l'intrigue d'une œuvre bien connue de Spielberg, Indiana Jones et les Aventuriers de l'arche perdue. Le film sortira quatre ans plus tard, en 1981. Comme quoi, les doutes infondés de George Lucas n'auront pas été vains !