Nouvel épisode dans la grande bataille du streaming qui fait rage depuis quelques temps. Ce mode de diffusion ne cesse de faire se confronter les adeptes et les opposants. Dans le second camp se trouve le grand réalisateur Steven Spielberg, qui vient de glisser un tacle appuyé à l’encontre du service HBO Max.
Steven Spielberg charge HBO Max
Deux sujets houleux reviennent inlassablement sur le devant de la scène : les films de super-héros et la SVOD. Chez les spectateurs comme chez les professionnels de l’industrie, on entend fréquemment des avis très tranchés. Compte tenu de la conjoncture, les affrontements ne vont pas s’arrêter de sitôt. Et c'est maintenant au tour de Steven Spielberg de mettre une pièce dans la machine. Alors que certaines pointures du milieu acceptent de se rallier aux plateformes pour des raisons qui peuvent se défendre (libertés artistiques, financement plus simples ou encore volonté de toucher un autre public), ils en restent d’autres pour faire de la résistance.
Dans l’actualité grâce à la sortie de The Fabelmans dans les salles américaines, Steven Spielberg a profité de cette occasion pour livrer son avis sur HBO Max. Dans une interview pour The New York Times, il a déclaré que le service avait jeté « sous le bus » certains de ses compères. D’après lui - et on ne le contredira pas -, le point de bascule a été la pandémie :
La pandémie a créé une opportunité pour les plateformes de streaming de faire augmenter massivement leur nombre d’abonnements et aussi de jeter certains de mes meilleurs amis cinéastes sous le bus étant donné que leurs films ont été brusquement privés de sortie dans les salles
Ils ont été payés et leurs films ont été relégués, dans ce cas, sur HBO Max. C’est de ça dont je parle. Et alors tout a commencé à changer.
Il cible tout naturellement le service piloté par Warner Bros. Pour rappel, l’entreprise a décidé lors de la pandémie de sortir ses films en simultané au cinéma et sur HBO Max. Une manoeuvre qui a forcément engendré des scores sensiblement amaigris au box-office. Des spectateurs se sont rendus dans les salles mais d’autres se sont procurés un abonnement ou sont passés par la case du téléchargement illégal.
Faut-il encore avoir de l'espoir ?
Steven Spielberg entrevoit quand même quelques signaux qui incitent à l’optimisme. Il reste convaincu qu’il existe une part non négligeable du public qui veut encore voir des films dans les salles. Selon lui, la carrière d'Elvis sur les écrans est un exemple probant. Le long-métrage de Baz Luhrmann a permis de récolter 151 millions de dollars rien qu’aux États-Unis. Un beau score pour une oeuvre qui a coûté 85 millions (hors frais promotionnels).
Pour les défenseurs des grands écrans, soyez assurés que son The Fabelmans aura le droit au même traitement. Le long-métrage sera exclusivement visible dans les salles obscures françaises le 25 janvier prochain.