Sorti en 2016, "Sully" marque la rencontre artistique entre Clint Eastwood et Tom Hanks. À l'origine, l'acteur était sceptique vis-à-vis des méthodes de travail du cinéaste.
Sully : le miracle de l'Hudson
Avant Le 15h17 pour Paris et Le Cas Richard Jewell, Clint Eastwood se consacre déjà à "un héros américain ordinaire" avec le drame Sully. Le 15 janvier 2009, le capitaine Chesley "Sully" Sullenberger (Tom Hanks) et son copilote Jeffrey Skiles (Aaron Eckhart) sont prêts pour une journée de travail comme les autres lorsqu'il montent à bord du vol 1549 de la compagnie US Airways, en direction de l'aéroport de Charlotte-Douglas, en Caroline du Nord.
Quelques minutes après avoir quitté le tarmac de La Guardia, leur avion percute une volée d'oiseaux, ce qui provoque l'arrêt des deux moteurs. Sully réussit alors un amerrissage miraculeux sur l'Hudson et les 155 passagers s'en sortent sains et saufs. Alors qu'il tente de se remettre de l'événement et que l'opinion publique salue son sauvetage, le capitaine se rend compte que ses supérieurs pensent que l'accident pourrait être dû à une erreur de pilotage.
Laura Linney et Holt McCallany complètent la distribution de Sully, drame avec lequel Clint Eastwood met en avant l'humilité bouleversante de son personnage principal, aidé par la formidable composition de Tom Hanks. Durant la promotion du long-métrage sorti en 2016, l'acteur de Forrest Gump et Il faut sauver le soldat Ryan révèle qu'il avait des doutes sur la méthode de travail du réalisateur d'Impitoyable et Mystic River.
Clint Eastwood "paresseux" ?
Sully marque donc la rencontre artistique entre Tom Hanks et Clint Eastwood. Le réalisateur est réputé pour souvent boucler ses tournages en avance et pour filmer de manière instinctive, ne cherchant pas à multiplier les prises s'il estime que ce n'est pas utile. Une manière de gérer son plateau qui désarçonne d'abord son comédien. Mais ce dernier finit par la comprendre, comme il le confie à 20 Minutes :
Ses plateaux sont incroyablement calmes, car il ne passe pas des heures à discuter des motivations des personnages. Il attend de vous que vous arriviez fin prêt à jouer. J'ai d'abord cru que Clint Eastwood était paresseux avant d'être bluffé par son travail.
Il ajoute, impressionné par la tranquillité et le savoir-faire du réalisateur :
Il prenait parfois de l’avance sur le planning, nous permettant de rentrer chez nous en milieu d’après-midi, voire de gagner une journée entière de tournage. Clint a l’intégralité du montage en tête. Il en a une vision d’ensemble très précise.