Bien après la version détenue par Christopher Reeve et avant celle du DCEU, "Superman Returns" était une adaptation intéressante des comics. Le film de Bryan Singer n'a hélas jamais eu de suite. L'acteur principal, Brandon Routh, explique pourquoi elle n'a jamais vu le jour.
Superman Returns, dans la droite lignée de Superman 2
Superman Returns, sorti en 2006, se déroule quelques années après les événements de Superman 2. Celui-ci a pourtant eu deux suites, mais le scénario de Returns décide de complètement les zapper pour se passer au moment où l'Homme de fer revient sur Terre. Il découvre Loïs qui a refait sa vie. Lex Luthor, lui, ne l'a pas oublié et veut encore lui mener la vie dure. Le héros revient dans un monde qui a changé, où il ne semble plus avoir la même place qu'avant. Mais quand les hommes vont se retrouver en danger, il prouvera qu'il reste leur premier défenseur.
Superman Returns était un drôle de film en son temps. Plus incarné que la majeure partie des productions du MCU, il posait un regard admiratif sur une icône qui avait désormais un train de retard sur le monde. Avant d'être dans la tourmente, Bryan Singer était un formidable réalisateur, qui a beaucoup apporté au cinéma de super-héros dans les années 2000 (ses deux premiers X-Men restent excellents).
L'année dernière, Brandon Routh a enfin pu renfiler le costume de Superman dans le crossover Crisis on Infinite Earths au sein de l'Arrowverse. Plus de 10 ans après la première fois, dans Superman Returns. Une manière un peu détournée et tardive de boucler la boucle, alors qu'il était resté sur sa faim. Une opportunité qu'il ne pouvait manquer pour rien au monde, bien que l'idéal aurait été que, quelques années plus tôt, le film dans lequel il était au centre ait une suite. Ça ne s'est pas fait, au grand dam d'une partie du public qui a aimé cette version signée Bryan Singer.
Une suite avortée, pour des raisons financières
À l'époque, devant les chiffres du box-office, nous savions quasiment qu'une suite risquait de ne pas voir le jour. La Warner avait déboursé plus de 200 millions de dollars rien que pour le budget, somme qui a été gonflée par les frais marketing. Tout ça pour quoi ? Pour empocher "à peine" 391 millions de dollars. La balance doit être positive au final, mais de pas grand chose. Pas suffisamment pour donner envie aux producteurs de se lancer dans une autre entreprise aussi coûteuse.
Brandon Routh est récemment revenu dans une interview chez Geek House Show sur cette suite qui n'a pas pu se faire. Lui aussi avance des raisons financières. Si "l'intention était de faire une suite", "le studio Warner Bros a décidé que c'était trop risqué pour eux" en constatant que les résultats du premier film n'étaient pas à la hauteur de leurs espérances. C'est malheureusement le lot des grosses productions, la somme d'argent dépensée est si haute qu'elles sont condamnées au succès. On aurait aimé que cette incarnation bénéficie d'une suite, en se rappelant que Bryan Singer avait tant élevé le niveau entre le premier et le second X-Men.
Aujourd'hui, c'est comme si l'histoire se répétait avec le Superman d'Henry Cavill, qui n'est toujours pas fixé sur son avenir ! On ne peut pas parler de réticences financières, le Batman V Superman a cartonné dans les salles (873.6 millions de dollars) mais c'est davantage le problématique Justice League qui a partiellement enterré le personnage. À croire que la Warner a un problème récurrent avec le héros. En plus de tout ce qu'on vient de citer, on n'oublie pas les projets avortés dans les années 90 ainsi que la brouille avec Richard Donner pour Superman 2.