Netflix nous offre un nouveau long-métrage sud-coréen avec "The Call", un film au concept malin entre thriller, horreur et fantastique. Dispo le 27 novembre.
The Call : forfait temporel illimité
D'habitude, quand votre téléphone sonne, il y a de fortes probabilités pour que la personne qui vous appelle soit une de vos connaissances ou quelqu'un qui se soucie de votre bien-être et souhaite vous faire changer de forfait de téléphone. Rarement quelqu'un qui vous contacte du passé.
C'est pourtant ce qui arrive à Seo-yeon, l'héroïne de The Call. Son téléphone sonne en 2019, elle répond et tombe oreille à oreille avec Young-sook, une intrigante jeune femme. Pourquoi intrigante ? Parce qu'elle la contacte depuis l'année 1999. Les deux Sud-coréennes commencent alors un dialogue pour savoir en quoi cette étrange connexion pourrait servir leurs destins. Tout ce que fait Yung-sook a en effet des répercussions sur la vie de Seo-yeon avec 20 ans de retard. Elle lui propose de tenter d'empêcher la mort de son père, justement décédé en 1999. Une proposition louable aux yeux de Seo-yeon qui voit sa vie chamboulée du tout au tout avec le retour miraculeux de son paternel. Pourtant se dessine un secret dans le comportement de sa bienfaitrice : elle est une tueuse en série !
Le film est mis en scène par Lee Chung-hyun, un réalisateur qui fait, à 30 ans, ses premiers pas dans le long-métrage. Son héroïne est incarnée par Park Shin-hye, qui ne sera pas étrangère aux yeux des plus curieux du catalogue Netflix. Elle est apparue, en 2018, dans la série Memories of the Alhambra dans laquelle elle incarnait la gérante d'une auberge en Espagne. Et surtout, cette année, elle était la star du film de zombie #Alive. Petite pépite du film d'horreur au concept accrocheur, elle devait survivre aux morts-vivants avec Yoo Ah-in, un autre rescapé d'un quartier HLM.
Face à elle, son ange démoniaque a les traits de Jeon Jong-seo. L'actrice a explosé en 2018 en apparaissant, aux côtés de Yoo Ah-in (encore lui !) dans Burning de Lee Chang-dong. Ce thriller dramatique à l'ambiance évanescente a eu les honneurs d'une sélection au Festival de Cannes.
Le grand mix
The Call est un thriller psychologique qui nous amène sur des bordures originales alors que le principe de départ nous dirige d'habitude plus vers le drame. Ici, cet ingrédient "tueur en série" change complètement la donne. La réalisation va s'amuser de ce concept en modulant l'apparence des pièces et de la réalité de Seo-yeon en direct alors que son interlocutrice la façonne avec ses actes passés.
C'est donc bien face à un chantage que nous nous trouvons. La grande inconnue du film va être de découvrir comment la première va arrêter les agissements de la seconde alors qu'elle est 20 ans dans le futur !
Quand on lit un tel pitch, difficile de ne pas penser à deux films en particulier. Le premier, Fréquence interdite, est sorti en 2000. On y suivait un policier (Jim Caviezel) dont le père (Dennis Quaid) était mort 30 ans plus tôt dans un incendie. Il découvrait une radio qui lui permettait pourtant de dialoguer avec lui quelques jours avant le drame.
Le deuxième, Your Name, est plus récent puisqu'à l'affiche dans nos salles de cinéma en 2016. L'histoire se focalise sur deux lycéens qui possèdent la capacité de se réveiller l'un dans le corps de l'autre. Ce film d'animation bouleversant est également disponible sur Netflix.
On pourrait même, si on veut s'amuser un peu, le rapprocher d'un troisième avec Phone Game dans lequel Colin Farrell ne doit pas raccrocher son combiné s'il ne veut pas mourir.
The Call est dispo sur Netflix dès le 27 novembre.