En 2020, Guy Ritchie revient au film de gangsters avec "The Gentlemen". Un long-métrage dans lequel Hugh Grant incarne un détective sournois et bavard. Pour le comédien, le tournage a été une expérience intense, notamment à cause d'une mésaventure.
The Gentlemen : le retour de Guy Ritchie aux arnaques
Après avoir revisité l'un des plus grands mythes avec Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur et après un saut chez Disney avec Aladdin, Guy Ritchie revient à ce qu'il sait faire de mieux en 2020. Récit choral centré sur des embrouilles fumeuses impliquant des toxicomanes, de jeunes boxeurs, un milliardaire ou encore un détective privé, The Gentlemen raconte les mésaventures de Mickey Pearson (Matthew McConaughey), un Américain expatrié à Londres, où il a pris le contrôle du business de marijuana.
Lorsque le gangster Dry Eye (Henry Golding) essaie de reprendre les clés de son entreprise d'une manière peu courtoise, Mickey cherche à se venger. Ce qui déclenche logiquement des courses-poursuites, des coups de feu et des morts. Pour riposter, le dealer peut compter sur l'aide de son fidèle homme de main Raymond (Charlie Hunnam) et de Coach (Colin Farrell), un entraîneur de boxe qui a une dette envers le trafiquant.
En plus de la bande de Dry Eye, tout le petit groupe doit également faire face au sournois Fletcher, un détective privé qui veut sa part du gâteau. Une crapule embauchée par le rédacteur en chef d'un tabloïd et incarnée par Hugh Grant, qui a échangé avec de véritables privés pour préparer le rôle, auxquels il a eu affaire dans une ambiance moins chaleureuse dans le passé. Fin 2019, il explique avec humour (via Reuters) :
J'ai rencontré beaucoup de détectives privés qui travaillent pour des tabloïds... et j'ai déjeuné avec certains d'entre eux avant le film. Nous sommes devenus amis, en quelque sorte. Bizarrement, ce sont des personnes qui ont piraté mon téléphone. Certains d'entre eux ont été en prison pour ça, mais maintenant je suis ami avec eux.
Un tournage sportif pour Hugh Grant
Après ces rencontres, Hugh Grant a dû tourner ses longues conversations - 45 pages de dialogues ! - avec Charlie Hunnam en seulement quatre ou cinq jours, comme l'affirme ce dernier auprès d'Entertainment Weekly. Une expérience intense en raison de ce délai particulièrement court, qui n'a pas été arrangée par la méthode de travail singulière de Guy Ritchie.
Interrogé par le Mirror, la star de Coup de foudre à Notting Hill raconte :
Guy réalise à l'arrache et je ne suis pas vraiment sûr qu'il avait un script ! Il débarquait et lançait : "Alors, qu'est-ce qu'on filme aujourd'hui ?", (...) puis il regardait le moniteur et me voyait en train de faire de mon mieux, en train de réciter de longs monologues que j'avais soigneusement appris. Et là, il lançait : "Ouais, je n'aime rien de tout ça. Réécrivons tout". C'était assez déprimant mais au final il a eu raison, parce que la caméra aime les choses neuves, fraîches et non répétées, donc tout était légèrement improvisé le jour-même.
En plus de cette méthode, Hugh Grant s'est fait voler ses notes la veille du tournage selon Charlie Hunnam, lorsqu'un individu s'est introduit dans sa voiture et est reparti avec son sac. Ce qui ne l'a pas empêché de livrer une performance hilarante et pleine de fourberie.