Quelques mois avant Expendables (2010) sortait un autre film d'action porté par des gros noms du cinéma : "The Losers". Seulement la série B n'a pas eu le même impact que la saga de Sylvester Stallone. Le film passe ce soir sur la chaîne L'Equipe.
Juste avant Expendables, il y a eu The Losers
En 2010, on découvrait Sylvester Stallone dans sa nouvelle réalisation Expendables : Unité spéciale. Un film d'action plein de testostérone et porté par un casting de rêve pour les amateurs du cinéma d'action des années 1980 et 1990. Outre Jason Statham, au premier plan du long-métrage avec Stallone, les seconds rôles sont tenus par Jet Li, Dolph Lundgren, Randy Couture, Steve Austin ou encore Mickey Rourke. La proposition a largement convaincu le public et le succès du film a lancé une saga composée à ce jour de quatre longs-métrages. Pourtant, le destin d'Expendables aurait probablement été différent si un autre film d'action, sorti quelques mois plus tôt, avait été un carton. On parle de The Losers, qui porte donc plutôt bien son nom.
Réalisé par Sylvain White, sur un scénario de Peter Berg et James Vanderbilt et d'après une série de comics, The Losers est sorti dans les salles américaines en avril 2010. Soit cinq mois avant Expendables. En France, le long-métrage est arrivé directement en DVD en novembre de la même année. Autant dire que chez nous, The Losers ne doit pas parler à grand monde. Et dans le monde non plus, puisque le film n'a récolté que 29 millions de dollars au box-office mondial, pour un budget quasi-équivalent (25 millions de dollars sans compter les coûts de marketing). Loin d'être rentable, The Losers avait pourtant, sur le papier, des bons arguments pour attirer les spectateurs.
Une mission en Bolivie qui tourne mal
D'abord, au niveau de l'histoire, The Losers a de vraies ressemblances avec l'esprit d'Expendables, puisqu'il est question d'une unité d'élite engagée pour des missions suicidaires, secrètes et explosives. L'équipe est un jour envoyée en Bolivie pour faire tomber un baron de la drogue. Au moment de faire exploser un bâtiment où doit se trouver la drogue, ils découvrent que des enfants y sont présents. Ne pouvant faire annuler une frappe aérienne, ils s'y rendent pour les sauver. Mais leur supérieur, Max, pense alors qu'ils ont découvert des choses qu'ils ne devraient pas savoir. Il ordonne donc d'éliminer l'unité d'élite, mais tue à la place les enfants tout juste sauvés. L'équipe va se faire passer pour mort avant de revenir à la charge pour se venger de Max...
Un gros casting qui ne suffit pas
Comme Expendables, on retrouve dans The Losers un très gros casting avec Chris Evans, Idris Elba, Zoe Saldaña ou encore Jeffrey Dean Morgan. Cependant, si tout ce beau monde est connu d'un très large public aujourd'hui, à la sortie du film de Sylvain White, ils n'avaient pas encore tenu LE rôle auquel on les associe désormais. Chris Evans avait déjà incarné La Torche humaine dans Les 4 Fantastiques (2005) et sa suite (2007), mais ce n'est qu'un an plus tard qu'il est devenu Steve Rogers dans Captain America (2011). De même que Zoe Saldaña avait déjà joué dans Star Trek (2009) et Avatar (2009), mais était encore loin du personnage de Gamora dans Les Gardiens de la Galaxie (2014).
De son côté, Jeffrey Dean Morgan avait, certes, enchaîné de nombreux rôles, mais sa notoriété changea en 2016 lorsqu'il commença à incarner Negan dans The Walking Dead. Enfin, Idris Elba, déjà connu des fans de The Wire (2002-2004), s'apprêtait à devenir Luther (2010-2019), mais aussi le Heimdall du MCU (Marvel Cinematic Universe) avec Thor (2011). Un rôle qu'il a repris de nombreuses fois par la suite, devenant un visage important des productions Marvel en dépit d'une présence minime dans ces films.
Ainsi, ce sont trois stars du MCU et une de The Walking Dead qui sont réunies dans ce film. S'il sortait aujourd'hui, The Losers impressionnerait par son casting. Mais à l'époque, la renommée des uns et des autres n'était visiblement pas suffisante pour sauver cette série B qui a reçu des retours assez négatifs autant de la part de la presse (48% d'avis positifs sur Rotten Tomatoes) que du public (54%).