Au début des années 1980, le cinéaste John Carpenter réalise l'un des plus grands films de sa carrière : "The Thing". Le cinéaste est récemment revenu sur l'expérience hallucinante et dangereuse de tourner au milieu d'un véritable glacier...
The Thing : un classique de l'horreur
Sorti en 1982, The Thing est l'un des plus grands films de John Carpenter. Après s'être illustré avec des films devenus cultes comme Assaut (1976), Fog (1980), New York 1997 (1981) et surtout Halloween, La Nuit des masques (1978), John Carpenter continue de montrer qu'il est le grand patron de sa génération avec l'incroyable The Thing. Porté par Kurt Russell, le long-métrage est un thriller horrifique et paranoïaque qui se déroule intégralement sur une base scientifique au cœur de l’Antarctique. Une équipe composée de 12 hommes se retrouve aux prises avec une inquiétante créature extraterrestre.
À l'époque, The Thing ne rapporte que 19 millions de dollars de recettes au box-office américain et reçoit des critiques majoritairement négatives. Mais avec le temps, l’œuvre devient un segment emblématique du cinéma horrifique des années 1980. Un préquel a même vu le jour en 2011 sous la direction de Matthijs van Heijningen Jr. Une suite qui n'a pourtant pas convaincu la presse et les spectateurs. Côté box-office c'est encore pire puisque ce deuxième The Thing n'a rapporté que 31 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de 38 millions de dollars.
Un tournage éprouvant
Pour son 75ème anniversaire, John Carpenter s'est récemment entretenu avec Variety pour une rétrospective de sa carrière. Il s'est évidemment arrêté sur l'expérience The Thing, et a expliqué la difficulté que représentait un tournage sur de vrais glaciers.
Pour The Thing, le cinéaste a notamment posé ses caméras au-dessus du glacier Mendenhall en Alaska et dans un autre glacier en Colombie-Britannique :
Oh seigneur, c'était très difficile. Mais c'était mon premier film de studio et c'était plutôt génial. J'ai obtenu beaucoup de choses que je n'avais pas en tant qu'indépendant. C'était tout simplement incroyable, et le studio était très gentil avec moi tout au long du tournage. Nous avions une deuxième équipe qui est montée au-dessus du glacier de Mendenhall. Nous avons tourné pendant quelques semaines là-haut et avons obtenu de superbes images. Ensuite, nous sommes allés dans notre décor en Colombie-Britannique, qui a été construit sur un glacier. Nous avons construit un décor pour pouvoir le faire exploser et le brûler. Il faisait extrêmement froid.
Là-bas, les acteurs, les producteurs, et moi-même logions dans un hôtel en ville. Et wow : des acteurs sur un lieu où il n'y a rien à faire un samedi soir, c'est une situation dangereuse. C'était à Stuart, en Colombie-Britannique, et c'était juste à côté de Hyder, en Alaska. Juste à la frontière et c'était une ville complètement sauvage. C'était un endroit plutôt difficile, mais il s'est passé beaucoup de choses dont je ne peux pas discuter avec vous ici.
Une expérience unique donc, qui a permis au cinéaste de proposer des plans iconiques et renversants en décors réels.