Bon nombre de cœurs à prendre restent seuls pour la Saint-Valentin. Quoi de mieux de s’allonger dans son canapé devant des comédies romantiques bien pensées, ou des histoires d’amour impossibles, pour s’émerveiller (ou pas) d’un amour futur ? A l’occasion de cette fête des amoureux, voici le top des films à voir lorsqu’on est célibataire.
(500) jours ensemble (2009)
Avant de réaliser les deux Spider-Man avec Andrew Garfield, Marc Webb déjouait les codes du romantisme avec (500) jours ensemble. Tom Hansen (Joseph-Gordon Levitt) croit en l’amour. Et quand on parle d’amour, c’est celui avec un grand A. Le coup de foudre. Summer Finn (Zooey Deschanel) est tout son contraire. Ces deux électrons libres brillent au sein d’un récit non-conventionnel et imaginatif.
Des séquences devenues cultes, comme cette danse effrénée de Joseph-Gordon Levitt respirant la joie de vivre sur un air de You Make My Dreams de Daryl Hall et John Oates. Ou encore la séquence attentes - réalités, où les désirs de Tom ne coïncident pas avec la vie réelle. Ces scènes, remarquablement mises en scène, placent le long-métrage en haut du panier des romances pétillantes.
Sur d’autres partitions pop-rock ou plus légères, le duo passe par toutes les émotions. Tout comme le spectateur baladé aux quatre coins de cette relation. Entre bonheur soudain, et désenchantement affectif, le film provoque quelques pincements au cœur. Loin d’une amourette féérique, (500) jours ensemble fissure l’âme des grands rêveurs. La question après le film : croit-on encore à l’âme sœur ?
4 mariages et un enterrement (1994)
Avant Love Actually, Le Journal de Bridget Jones, ou encore Coup de foudre à Notting Hill, Richard Curtis écrit le scénario de cette drôle de comédie romantique. Spécialiste du genre, on ne peut qu’apprécier cette écriture fine et typiquement anglaise qui garantit le succès de ces films.
4 mariages et un enterrement raconte l’histoire de Charles (Hugh Grant), célibataire. Il assiste l’un après l’autre aux mariages de ses plus proches amis. Inlassable témoin de mariage, ou simple invité, Charles passe sa vie à regarder les couples s’unir. Sans vouloir lui-même s’engager. Jusqu’à ce qu’il rencontre Carrie (Andie MacDowell).
Indémodable classique, le film parodie d’une manière drôle et touchante ces unions sacrées. Les rires explosent avant que les larmes ne viennent gâcher la partie. Kristin Scott Thomas, John Hannah, Simon Callow se partagent la vedette. Ils créent ensemble, accompagnés de Hugh Grant et d’autres compères, un attachant groupe d’amis. Chaque acteur donne de son talent. Même Rowan Atkinson (le légendaire Mister Bean) s’ajoute au casting. Un long-métrage touchant, et parfait pour s’identifier à cet éternel célibataire qu’est Charles !
Elle s'appelle Ruby (2012)
Le duo Jonathan Dayton - Valerie Faris, réalisateurs de Little Miss Sunshine ou Battle of the Sexes, garantit une bonne soirée. Et lorsqu’on est célibataire à la Saint-Valentin, Elle s’appelle Ruby se trouve être une comédie romantique originale et réfléchie réalisée par ce duo. Ensemble, ils abordent le mythe de Pygmalion avec brio. Calvin (Paul Dano) ne trouve pas l’amour passionnel. Il écrit quelques lignes sur la fille qui comblera ses attentes. Comme par magie, elle apparaît dans son salon. La fiction devient réalité.
Elle s’appelle Ruby, ou Ruby Sparks de son nom original, s’ajoute au registre des romances écrites avec finesse, aux multiples possibilités narratives. Grâce en partie au scénario de Zoe Kazan, elle-même dans le long-métrage en tant que Ruby, la jeune fille trop réelle pour être vraie. Si l’envie d’écrire quelques mots pour créer la personne de nos rêves paraît folle ; Zoe Kazan n’a, elle, pas hésité pour construire une histoire aux petits oignons. Le film interroge sur la vision des auteurs sur leurs œuvres. Tout en questionnant l’égocentrisme de son personnage au cœur de sa relation amoureuse.
Garden State (2005)
Connu pour son rôle dans la série télévisée Scrubs (2001), Zach Braff s’ajoute à la liste des réalisateurs qui réussissent leur premier film grâce à leur naturel. Derrière la caméra pour diriger, il campe également le rôle principal d'Andrew. Deux responsabilités pour un film personnel.
Garden State parle d’un homme revenu dans sa ville natale. Entre sa dépression quotidienne, et son statut d’acteur qui n’évolue pas, l'enterrement de sa mère n’arrange rien à sa situation. Heureusement, il rencontre Sam (Natalie Portman).
L'œuvre déborde de sincérité. Si bien qu’on pardonne ses longueurs minimes et sa fin conventionnelle. L’anxiété, la liberté, et l’innocence de la vingtaine collent parfaitement avec la simplicité de Garden State. Et face à la personnalité apathique d'Andrew, Natalie Portman brille dans son rôle de jeune femme délurée.
Pourtant, quelques années plus tard, elle semble regretter son rôle. Malgré ses critiques sur son personnage, on n’arrêtera pas de penser que le film de Zach Braff reste un petit plaisir. Parfait pour se sentir comme à 20 ans où l’avenir s’avère flou, et que l’amour n’a pas encore toqué à notre porte.
Le journal de Bridget Jones (2001)
“Comment vont les amours ?”. Dans un registre plus académique, mais non moins classique, Le journal de Bridget Jones se présente comme le plaisir coupable des romantiques, bien que légèrement trop caricatural. Le film prend d’ailleurs quelques rides avec l’âge. Mais ses savoureux moments de drôleries à l’anglaise séduisent toujours autant.
Le personnage de Bridg’, incarnée par la fraîchement oscarisée Renée Zellweger (pour son rôle de Judy Garland en 2020), est l'emblème de la trentenaire en pyjama et gros pot de glace dans son lit en proie aux désillusions amoureuses. Célibataire, la jeune femme balance son ancienne vie à la poubelle. Voilà une nouvelle Bridget Jones.
Séduisant film à l’eau de rose, pour tous les cœurs assez sensibles qui n’ont pas perdu leur envie de rêver. Sharon Maguire, la réalisatrice, donne à son personnage le rôle précurseur d’une génération de films romantiques aux héroïnes assumées. Et trône dans le registre des célibataires à l’écran. Le journal de Bridget Jones traverse résolument les années. Ce “film à la guimauve” et son aspect “cocooning”, gentillet et charmant trouve toujours son public.