À tous les impatients de découvrir le prochain drame historique de Clint Eastwood Le 15H17 pour Paris, une image exclusive du plateau de tournage a été dévoilée ! Nous y découvrons le réalisateur américain de 87 ans en compagnie de deux de ses acteurs principaux : Anthony Sadler et Spencer Stone, qui en plus d’avoir réellement été impliqués dans l’attentat retrouvent les véritables lieux du drame.
Ce drame quel est-il ? Communément appelé « l’attentat du Thalys », il fait référence aux événements survenus dans la soirée du 21 août 2015 à bord du Thalys 9364 à destination de Paris. L’attaque terroriste fut évitée de justesse grâce au concours de trois américains dont l’amitié a triomphé d’un tir de masse : Sadler, Stone et Alek Skarlatos.
Eastwood s’attache ainsi à dépeindre le parcours de ces trois héros qui ont sauvé la vie de 500 passagers. Or le cinéaste multi-récompensé ne s’est pas contenté de caster les trois amis, il a aussi fait appel à bon nombre de personnes réellement impliqué dans l’incident pour jouer leurs propres rôles. Quelqu’un a-t-il suggéré de réfléchir à deux fois à cette décision ? « Oh oui. Beaucoup de personnes ont suggéré cela. », dit-il. On en découvre plus de suite grâce à l’interview d’Entertainment Weekly :
EW : Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette histoire ?
Clint Eastwood : L’hommage à l’homme ordinaire. Ils (NDLR : Sadler, Stone et Skarlatos) étaient juste de jeunes hommes partant en voyage, et quand ce terroriste a pris le train, ils se sont retrouvés propulsés dans l’action et ont sauvé beaucoup de vies. Le terroriste était parvenu à se procurer deux pistolets, un AK-47 avec presque 300 munitions et un Luger. Il n’était objectivement pas là pour faire le bien.
EW : Comment en êtes-vous arrivé à caster les personnes impliquées en tant que personnages principaux du film ?
CE : Je me suis intéressé à beaucoup de très bons acteurs qui auraient possiblement pu faire le travail. Mais j’ai continué de m’intéresser aux visages de ces jeunes hommes – je les appelle « boys » (NDLR : les gars). Je me disais que ces visages étaient uniques. Le fait que ça pourrait être une expérience intéressante m’a alors frappé. Ça pourrait être audacieux et téméraire, en fonction de ce que ça donnerait. De toute façon, ils étaient enthousiastes pour essayer, alors on s’est lancés avec eux, et je pense que les gens seront un peu surpris. Mais alors que nous continuions d’avancer, j’ai commencé à m’intéresser à d’autres personnes qui étaient impliquées. Je réfléchissais, je me demandais s’ils voudraient tous revenir. Une chose en amène une autre.
EW : Vous avez tourné à l’endroit même où les événements se sont produits ?
CE : On a tourné aux lieux exacts. Un couple, Mark et Isabelle – il a reçu une balle dans le cou et a failli mourir -, je pense que ce fut une catharsis de revenir et de revisiter tout ça avec tout le monde. Ce fut probablement une catharsis pour tout le monde.
EW : Le tireur, Ayoub El-Khazzani, a dit qu’il planifiait à l’origine de voler les passagers mais avait entre temps été lié à une cellule terroriste de l’État Islamique. À quel point le film détaille ce contexte ?
CE : Et bien, vous ne trouverez rien le concernant. Ce n’est pas son histoire.
EW : Vous-mêmes n’êtes pas dans le film. Vous reverrons-nous devant la caméra un jour ?
CE : Certainement, quand le bon rôle se présentera. Un personnage de valeur qui me conviendrait – Je serai partant pour ça. Le cas échéant, je préfère m’abstenir. Un homme doit connaitre ses limites.
Le 15H17 pour Paris sortira en salles le 7 février 2018. Il va encore falloir patienter !
Aurélie Coffineau (22 novembre 2017)