Sorti en 2022, le survival "Treize vies" signé Ron Howard, basé sur une incroyable histoire vraie n'est pas sorti au cinéma, mais directement en streaming. Une décision que Viggo Mortensen, qui tient l'un des rôles principaux, n'a toujours pas digérée.
Viggo Mortensen défend le film Treize vies
Si vous êtes abonnés à Prime Video, nous ne pouvons que vous recommander le film Treize vies de Ron Howard. Basé sur l'incroyable sauvetage de jeunes footballeurs dans une grotte inondée de Thaïlande en 2018, le long-métrage est porté par Viggo Mortensen, Colin Farrell, ou encore Joel Edgerton.
Pendant plus de deux heures, nous sommes immergés au plus près de ce sauvetage hors-du-commun, qui n'avait que très peu de chances de réussir. Viggo Mortensen et Colin Farrell incarnent deux plongeurs expérimentés, qui tentent d'élaborer un plan de sauvetage pour les douze enfants et leur coach, piégés dans une bulle d'air, à plusieurs kilomètres de la sortie.
La grotte étant totalement inondée, les sauveteurs n'ont pas d'autres choix que de les faire plonger pendant plusieurs heures pour avoir une chance d'atteindre la sortie. Le film dépeint leur incroyable plan pour les sortir de là, mais également tous les moyens humains qui ont été à l'œuvre dans ce sauvetage de la dernière chance.
Le film est haletant du début à la fin, et la tension à son comble lorsque la caméra plonge en même temps que les sauveteurs dans les profondeurs de la grotte. Évidemment, Treize vies peut donner des sueurs froides à tous les claustrophobes.
Malgré des qualités indéniables, le film est sorti directement en streaming sur Prime Video et n'a pas connu une exploitation au cinéma. Une décision que Viggo Mortensen ne comprend toujours pas, comme il l'a déclaré dans une interview accordée à Vanity Fair (via Variety).
"Ce qu'ils ont fait est honteux"
Viggo Mortensen a exprimé sa colère contre Amazon pour avoir décidé de mettre directement le film Treize vies en streaming, plutôt que de le sortir dans les salles de cinéma comme cela avait été initialement prévu. Selon lui, Amazon a trahi un accord crucial, ce qui a réduit la visibilité et l'impact potentiel du film.
"Il était prévu de sortir le film dans des milliers de salles à travers le monde," a expliqué Mortensen. Cette sortie en salles aurait permis à "Treize vies" d'atteindre un public beaucoup plus large et d'obtenir la reconnaissance qu'il mérite. Cependant, après l'acquisition de MGM par Amazon, la société a promis de respecter l'accord initial avant de revenir sur cette promesse. "En gros, le film n'a été visible qu'une semaine à Chicago, New York, Los Angeles et Londres, et c'est tout," a-t-il déploré, ajoutant que cette décision était "vraiment triste" pour ce film "très bien réalisé."
Viggo Mortensen a critiqué la décision d'Amazon de privilégier le streaming, affirmant que cela revenait à céder à la cupidité. "Ils ont toutes leurs excuses pour expliquer pourquoi ils ont fait ça, mais au fond, c'est de la cupidité," a-t-il déclaré. Pour lui, Amazon aurait pu respecter l'accord initial et sortir le film largement en salles, puis le proposer en streaming par la suite. "Ils auraient aussi pu gagner de l'argent avec le streaming. Mais ils ont pensé que ce serait plus rentable - c'est-à-dire qu'ils gagneraient plus d'argent - s'ils n'avaient pas à dépenser pour la promotion et la distribution en salles et à partager cet argent avec les cinémas."
En plus de ses préoccupations financières, Viggo Mortensen a également exprimé son indignation quant au traitement réservé à Ron Howard, un réalisateur respecté avec une carrière prestigieuse. "Pour un gars avec une carrière aussi prestigieuse que Ron Howard, qui a fait gagner tellement d'argent aux studios, et qui est si justement reconnu comme cinéaste, faire ça à un gars comme lui, je trouve ça scandaleux," a-t-il affirmé. Mortensen a pris la défense de Howard, soulignant que ce dernier, bien que "très gentil", n'avait pas exprimé de plainte à ce sujet. "Je ne parle pas en son nom, je parle juste pour moi-même. Je trouve que ce qu'ils ont fait est honteux," a conclu Mortensen.