Après le succès du premier film, "Wonder Woman 1984" est sorti lui en pleine pandémie de Covid-19. Un long-métrage qui s'est fait descendre par les critiques, qui a déçu beaucoup de fans et qui a même été pointé du doigt pour ses représentations de l'Égypte.
Wonder Woman : Gal Gadot est dans la place
Après avoir été introduite dans Batman v Superman : L'Aube de justice, Wonder Woman est l'héroïne de son propre film en 2017. Patty Jenkins est chargée par la Warner de mettre en scène les aventures de l'Amazone, toujours incarnée par Gal Gadot. Le film rencontre un beau succès. Au box-office, pour un budget de 149 millions de dollars, Wonder Woman rapporte plus de 822 millions de dollars de recettes à travers le monde.
C'est donc sans surprise que la Warner et DC Films produisent une suite : Wonder Woman 1984. Patty Jenkins, Gal Gadot et Chris Pine sont tous de retour dans une aventure qui confronte la justicière à une de ses pires ennemies : Cheetah (Kristen Wiig).
Initialement prévu pour les salles obscures, Wonder Woman 1984 sort finalement dans un contexte compliqué. En pleine pandémie de Covid-19, le film de Patty Jenkins a droit à une sortie digitale à l'internationale, et voit ainsi le jour en France directement en VOD, le 31 mars 2021. Une stratégie étrange qui condamne le film à un résultat en dessous des attentes avec seulement 169 millions de dollars de recettes au box-office.
Wonder Woman 1984 : rien ne va plus
Wonder Woman 1984 reçoit également des critiques assassines, que ce soit de la presse comme des spectateurs. Il faut dire que Wonder Woman 1984 est une suite ringarde qui ne parvient par à réitérer l'exploit de l'original. De plus, de nombreux spectateurs se sont tournés vers les réseaux sociaux pour dénoncer le traitement inacceptable de l’Égypte dans le film.
Pour rappel, Wonder Woman 1984, comme son nom l'indique, prend place dans les années 1980. Une partie de l'intrigue se déroule en Égypte. L'occasion pour Patty Jenkins d'inclure des stéréotypes qu'Hollywood semblait fuir depuis quelques années.
Une représentation de l'Egypte bancale
Ainsi, Wonder Woman 1984 a été vivement critiqué pour la représentation du peuple égyptien. Au milieu du film, Maxwell Lord (Pedro Pascal) se rend en Égypte où il rencontre le nouveau roi du pays, l'émir Said bin Abydos (Amr Waked), espérant ainsi devenir propriétaire des champs pétrolifères. Ce dernier tient alors un discours révolutionnaire où il dit, globalement, que sa Terre doit être restituée, que la dynastie Bialyian doit gouverner, afin que sa gloire soit renouvelée.
Sauf qu'à l'époque, il n'y avait aucun monarque en Égypte. Le dernier roi du pays, le souverain Fouad, a été dépossédé de ses pouvoirs au milieu des années 1950. Les spectateurs ont également mis en exergue les tenues clichées portées par ces personnages africains. Par exemple, Marc Lynch, un professeur en sciences politiques et d'affaires internationales de l'Université de George Washington écrit sur son compte Twitter :
Wonder Woman 1984 était si mauvais. Vraiment l'un des pires films que j'ai vus depuis longtemps. Et WTF cette intrigue secondaire égyptienne incroyablement stupide?
Est-ce vraiment un spoiler que de dire qu'il y a un mec égyptien, habillé comme dans une peinture orientaliste, qui souhaite gouverner sa patrie ancestrale au Caire, expulser tous les Arabes, et les empêcher d'entrer avec un mur de sécurité magique ?
Enfin, d'autres pointent aussi du doigt les décors employés par la production. Beaucoup critiquent un environnement qui n'est pas fidèle à la nature égyptienne :
L'Egypte des années 1980 c'est ça, c'est le tweet.
Bref vous avez un peu compris l'idée. Mais pour bien enfoncer le clou on vous laisse avec la déclaration du journaliste Ahmed Ali Akbar qui écrit sur son compte Twitter :
WW84 est ce type de film féministe blanc où un homme blanc de la ségrégation de l'ère Jim Crow est le meilleur homme que l'humanité ait jamais connu, mais les hommes arabes sont des bigots fanatiques désirant un mur frontalier.