En promotion pour la sortie de "Wonder Woman 1984", la réalisatrice Patty Jenkins a révélé qu'elle n'avait pas pu finir le premier épisode comme elle le souhaitait. Warner Bros. a voulu imposer ses conditions en modifiant la fin, qui n'a d'ailleurs pas beaucoup été appréciée.
Wonder Woman : un succès et une fin imposée par le studio
Enfin une super-héroïne au centre d'un film ! C'est ce que l'on se disait en 2017, quand débarquait le premier Wonder Woman dans les salles. Marvel avait commencé son univers étendu depuis des années mais les hommes dominaient le genre. Aucun film entier de l'ère moderne ne s'était intéressé à une femme venue des comics. En 2017, donc, Warner Bros. et DC lancent Wonder Woman dans les salles, un an après le ratage Suicide Squad. Gal Gadot s'empare à merveille du rôle principal, devant la caméra de la réalisatrice Patty Jenkins. Le scénario se déroule lors de la Première Guerre Mondiale et raconte la rencontre entre Wonder Woman et Steve Trevor (Chris Pine), un soldat qui échoue dans le monde des amazones. Diana va accepter d'entrer dans le monde des hommes et se servira de ses compétences pour essayer d'enrayer ce conflit.
Le film fonctionne lors de sa sortie dans les salles avec 821 millions de dollars remportés au box-office, pour un budget d'environ 150 millions de dollars (hors frais promotionnels). Sans être parfait, il nous donne ce que l'on est venu chercher en entrant dans la salle. Tout n'est pas à garder, comme cette fin sur le tarmac d'un aéroport avec un gros combat final. Durant un passage chez IGN pour la sortie du second opus, Patty Jenkins a révélé que cette dernière partie n'était pas du tout celle qu'elle voulait faire à l'origine. Son idée était moins impressionnante mais Warner Bros. est intervenu pour la modifier au dernier moment. Le temps manquait, mais cependant la réalisatrice s'est résignée à effectuer les changements. Aujourd'hui, elle regrette que son film se termine de cette manière et le public a aussi eu quelques réticences sur ce point. On ne sera pas surpris d'apprendre que le studio est encore coupable d'avoir amoindri la qualité d'un de ses produits DC. Si l'on tape - à juste titre - sur Joss Whedon, Warner est autant coupable du ratage Justice League en ayant voulu revoir le travail de Zack Snyder pour le lisser.
Patty Jenkins a imposé ses conditions pour la suite
Avec ce premier Wonder Woman, Patty Jenkins a appris et ne comptait pas se faire avoir une seconde fois. Toujours dans la même interview, elle explique qu'elle a pu faire la fin qu'elle souhaitait dans Wonder Woman 1984. Si elle se garde bien d'en dévoiler quoi que ce soit, elle prévient quand même que du spectacle est au programme, tout en étant quelque chose de plus simple. On ne sait pas encore si le film cartonnera comme le précédent dans ce contexte particulier (son début d'exploitation en Chine n'inspire pas confiance) mais Patty Jenkins est fière de son travail, tout comme d'avoir su se faire respecter. Car elle aurait pu tout simplement ne pas tourner la suite à cause de son salaire. Elle estimait qu'après le succès dont elle était responsable, Warner devait enfin la payer justement. Profitant de sa popularité et d'une ambiance générale propice à l'égalité homme/femme, elle a réclamé un salaire digne de ce nom pour un travail de cet ampleur. Ainsi, elle pu accepter de tourner la suite, avec un budget qui grimpe cette fois dans les 200 millions de dollars. La réalisatrice s'est imposée à Hollywood et va continuer dans le grand spectacle avec Rogue Squadron, un nouveau film Star Wars. Elle signera aussi, normalement, le troisième Wonder Woman.