Trois mois après sa prise de position controversée lorsqu'elle avait sévèrement critiqué le salaire qu'elle aurait touché si elle avait participé à la série "LOL : Qui rit, sort !", Blanche Gardin en a remis une couche sur Amazon et leur politique. Elle est revenue sur les raisons qui l'avaient poussée à prendre la parole.
Blanche Gardin vs Amazon
Le 20 avril 2023, Blanche Gardin avait fait le buzz après s'être vigoureusement exprimée contre les pratiques d'Amazon, notamment en dénonçant l'offre de Prime Video de l'inclure dans la série humoristique LOL : qui rit, sort ! pour un montant jugé indécent de 200 000 euros pour une seule journée de tournage.
La célèbre humoriste et actrice avait publiquement critiqué le géant du commerce en ligne en pointant divers aspects préoccupants : le non-paiement d'impôts en France malgré un chiffre d'affaires élevé et des crédits d'impôts, l'énorme empreinte carbone due aux data centers et aux transports utilisés, l'utilisation de la main-d'œuvre issue des camps de concentration ouïghours, et les effets dévastateurs d'Amazon sur le petit commerce et les conditions de travail des employés dans ses entrepôts.
Quelques jours après, Amazon lui avait répondu en déclarant que sa lettre ouverte diffusée sur les réseaux sociaux, contenait des commentaires faux et inexacts à propos de l'entreprise. Un porte-parole d'Amazon, représentant l'agence française de relations média de la société, avait ainsi répondu en reprenant une grande partie des points critiqués par la comédienne. Ils avaient souligné leurs efforts pour "gagner la confiance des clients en France en offrant des services de qualité, une large gamme de produits à des prix compétitifs et en s'engageant dans la lutte contre le changement climatique avec The Climate Pledge". Ils avaient également mis en avant "leur soutien à plus de 13 000 petites et moyennes entreprises françaises vendant sur Amazon, ayant créé plus de 35 000 emplois, et leur contribution fiscale de 1 milliard d'euros en 2021".
D'autres voix s'étaient élevées contre Blanche Gardin, notamment celles de Gérard Darmon, Ramzy Bedia ou encore d'Ahmed Sylla.
Elle revient à la charge
Alors qu'elle sera à l'affiche du nouveau film de Quentin Dupieux, Yannick, le 2 août prochain, Blanche Gardin a accordé un entretien exclusif au magazine Le Point. Dans cet échange, elle revient notamment sur sa déclaration à l'encontre d'Amazon qui avait fait grand bruit. Elle explique sa démarche :
Il fallait que je le dise. Tout en me préparant aux seaux de vomi. Quand on a une position politique sur un sujet, à quoi ça sert de le chuchoter dans sa chambre ? Je ne comprends pas le principe. Je pense que le délire des salaires mirobolants, quand on commence à les accepter, à juger cela normal, ça fait vriller. J'ai vraiment une conscience forte de ce danger-là
a-t-elle déclaré, tout en taclant une nouvelle fois Amazon au passage :
Je voulais juste dire que, vu la crise sociale qu'on traverse, on n'allait pas tous être d'accord avec le fait de continuer à se gaver sans scrupules comme si on était dans les années 1980, par exemple, en participant à une téléréalité d'une multinationale mégapolluante, reine de l'optimisation fiscale, esclavagiste, tueuse de vie sociale et de petits commerces, etc. Accepter de le faire, c'était accepter d'être la caution 'cool' d'Amazon. On n'a plus les moyens d'être sans scrupules.