Dans son troisième long-métrage, "Amanda", Mikhaël Hers traite à nouveau du deuil dans un Paris marqué par un attentat. À l’occasion de la sortie du film au cinéma, le cinéaste et le comédien Vincent Lacoste ont évoqué avec nous la construction de ce mélodrame, de son écriture à son tournage avec la jeune Isaure Multrier.
Lorsque Sandrine périt dans une attaque terroriste dans un parc parisien, sa fille, Amanda, et son frère David voient leur existence basculer. Le jeune homme se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans. Ensemble, Amanda et David vont réapprendre à vivre et développer de nouveaux rapports, faisant preuve d’un soutien mutuel qui les aidera à surmonter leur peine.
Amanda, un mélodrame bouleversant et empli de pudeur
Après Memory Lane et Ce sentiment de l’été, Mikhaël Hers clame une nouvelle fois son amour pour Paris avec un drame témoin de son époque. S’il débute comme une tragédie familiale, Amanda marque progressivement la renaissance de ses deux personnages principaux, interprétés par l’excellent Vincent Lacoste et la révélation Isaure Multrier. Face à ces deux protagonistes, les seconds rôles ne déméritent pas et laissent eux aussi leur emprunte indélébile à ce très joli film, à commencer par ceux interprétés par Stacy Martin, Ophélia Kolb et Jonathan Cohen.
Leur interprétation toute en retenue s’associe à merveille à la pudeur qui émane de la mise en scène. Long-métrage empli d’une bienveillance extrêmement touchante, Amanda multiplie les séquences délicates sans jamais tomber dans la maladresse et la complaisance. Sans jamais occulter la violence et la douleur de la mort de Sandrine, le film révèle progressivement une luminosité salvatrice jusqu’à sa conclusion poignante qui reste très longtemps en mémoire.
A l'occasion de la sortie du film, dans les salles le 21 novembre 2018, nous avons eu la chance de rencontrer Mikhaël Hers et Vincent Lacoste. Retrouvez en tête d’article notre interview vidéo.