L'actrice, très remarquée pour son travail dans "Monsieur & Madame Adelman", est actuellement sur les écrans dans la comédie loufoque et satirique "Yves". Elle y donne la réplique à William Lebghil et à Yves, frigo "connecté" et personnage central du film. On lui a demandé quels étaient ses différents films cultes.
Doria Tillier est à l’affiche de Yves de Benoît Forgeard, dans un film qui marque les esprits par sa subtile absurdité, son rap "augmenté", et son personnage central, Yves, un frigo connecté. A cette occasion, nous avons rencontré Doria Tillier pour lui demander quels étaient ses films cultes, de celui qu’elle préfère à celui qu’elle ne comprend pas, de celui qu’elle n’a toujours pas vu à celui qu’elle espère voir devenir culte.
Dans Yves, l’actrice incarne So, une jeune cadre de start-up spécialisée dans les frigos connectés. Elle rencontre Jérém, à qui elle fournit Yves, un frigo “intelligent” sensé améliorer sa vie. Une rencontre qui va bouleverser le quotidien de Jérém, et compliquer sa relation avec So. A propos de ce film, l’actrice a répondu à quelques questions.
Sa participation au film
J’ai toujours aimé les histoires sur l’intelligence artificielle, ce n’est pas la première mais il n’y en a pas tant que ça. Et puis j’aime bien les histoires d’amour, et Yves du point de vue de mon personnage est une histoire d’amour. J’aime bien les histoires d’amour qui semblent a priori impossibles, et auxquelles on arrive à nous faire croire. En lisant cette histoire entre un être virtuel et des êtres humains, j’y ai cru et j’ai voulu le jouer.
Avoir un frigo en partenaire de jeu
Forcément, c’est plus rare de jouer face à un objet inanimé ! Pendant le tournage, on avait ce frigo, et il y avait Antoine Gouy qui faisait sa voix, dans un petit cagibi, lui avait un retour vidéo et nous voyait, et on l’entendait au travers d’enceintes placées dans le frigo, donc on avait vraiment l’illusion que le frigo parlait. C’était assez magique, j’y croyais vraiment et ça m’a aidé à m’immerger.
En fait de jouer presque face à une page blanche, un objet assez lisse, juste une voix, ça permet de projeter plein de choses. Parfois, on est plus libres de ses émotions sans le regard de l’autre. Là il n’y avait pas le regard de l’interlocuteur, et c’était assez libérateur !
Sur l’hyper-connexion exposée par le film
Ce n’est pas une histoire effrayante quand elle est au cinéma, ce n’est pas un film qui va m’angoisser, je vais même me dire pendant “c’est cool, c’est même un peu enthousiasmant”, mais si je me projette dans une société où ça arriverait, je crois que ça me ferait flipper, je n’aimerais pas trop. C’est trop loin de ce que je connais aujourd’hui.
Yves, de Benoît Forgeard, dans les salles le 26 juin 2019.