Dans le monde d’Eva Ionesco, il n'est jamais aisé de distinguer ce qui appartient à la réalité et à la légende, et de déterminer où commencent et s’arrêtent la vie et le spectacle. C’est l’histoire de sa vie, et c’est aussi le sujet de "Une jeunesse dorée", en salles le 16 janvier, son deuxième long-métrage après "My Little Princess". Nous l'avons rencontrée.
Une Jeunesse dorée est un film à part, aux nombreux charmes, et dont on retient d’emblée la délicatesse et quelques vrais moments de grâce. Libre, ivre, passionné et comme suspendu dans le temps, ce film est le deuxième volet d’une très probable trilogie, après My Little Princess. Sorti en 2011 et sélectionné par la Semaine de la critique à Cannes, celui-ci relatait l’enfance de Violetta, alors alter-ego à l’écran de la fillette Eva Ionesco.
De la DASS au Palace
À son tour, Une Jeunesse dorée raconte l’adolescence de Rose, jeune fille de la DASS qui rejoint son amoureux à Paris, Michel, un jeune peintre et membre de la « bande des jeunes » du Palace, mythique boîte de nuit parisienne de la fin des années 70. Ensemble, ils vont vivre une histoire d’amour complexe, où vont s’introduire Hubert et Lucille. Ce couple libertaire, riche et oisif, plus âgé, va alors initier les jeunes amants à une vie festive, flamboyante et décadente.
On comprenait les choses par l'esthétisme, cet apprentissage du beau était très important je voulais le retranscrire dans ce film.
L’actrice et réalisatrice française signe avec Une Jeunesse dorée un joli geste de cinéma, entre l’autobiographie et la chronique d’un monde perdu, un conte initiatique plein de poésie. Quarante ans après les années Palace, écrit avec l'écrivain Simon Liberati, le film est avec son élégance et sa tendresse une des jolies sorties du début d’année.
Pour Cinéséries, et à l'occasion de la sortie du film en salles, Eva Ionesco a accepté d’évoquer les différents thèmes de son film, sa relation avec ses acteurs et la restitution de l'esprit de cette époque.
Une Jeunesse dorée, un film d'Eva Ionesco, en salles le 16 janvier 2018. Retrouvez notre interview vidéo en tête d'article.