1899 : que vaut la nouvelle série des créateurs de Dark ?

1899 : que vaut la nouvelle série des créateurs de Dark ?

Vous avez aimé la série Netflix "Dark" diffusée entre 2017 et 2020 ? Vous allez probablement adorer "1899", la nouvelle proposition du duo allemand Baran bo Odar / Jantje Friese disponible dès le 17 novembre.

1899 : l'après Dark

En 2017, Netflix dévoile sa toute première série allemande, un ovni nommé Dark qui s'achèvera en 2020. Créée par Baran bo Odar et Jantje Friese, elle est encore à ce jour une des séries les plus ambitieuses de Netflix, tant sur la forme que sur le fond. C'était donc avec une impatience non-dissimulée que nous attendions la nouvelle proposition du duo : une série de 8 épisodes baptisée 1899.

Dès le premier teaser dévoilé par Netflix, l'intention était claire : explorer de nouveau l'âme humaine à travers une expérience sensorielle défiant le temps et l'espace. À la condition que le spectateur accepte le voyage.

1899
1899 © Netflix

Car, comme pour Dark, nous sommes mis à contribution pour tenter de démêler le mystère installé dès l'épisode pilote : des migrants de différents pays montent à bord d'un paquebot (le Kerberos) censé les conduire à New York. Mais en chemin, ils reçoivent un signal de détresse venu d'un autre navire en perdition, le Prometheus, en mer depuis 4 mois. Lorsqu'ils le retrouvent, les passagers et l'équipage ont disparu. Et de mystérieux événements commencent à se produire sur le Kerberos.

Mise en abysse

Les premiers épisodes de 1899 peuvent désarçonner par la multiplicité des arcs narratifs déployés. Ainsi, de nombreux personnages sont présentés, tous venant de pays différents, et parlant des langues différentes (anglais, allemand, français, espagnol…) sans se comprendre entre eux. Ce qui a pour conséquence d’ajouter un sentiment d’incompréhension général au mystère de l’intrigue.

Chaque début d'épisode présente un nouveau personnage sur un schéma similaire. Un grand puzzle à la manière de Lost qui finit par s’assembler pour laisser entrevoir les contours d’un scénario brillamment imaginé.

Comme pour Dark, les mystères s’empilent, et ne laissent entrevoir le dénouement que dans les ultimes épisodes. Un parti pris qui peut frustrer le spectateur, qui se retrouve à chaque fin d’épisode avec toujours plus d’interrogations qu’au précédent et ne peut s'empêcher d'imaginer des théories (dont la plupart seront balayées à chaque nouveau chapitre).

Mais la maestria avec laquelle est géré le mystère et la beauté de la mise en scène de Baran bo Odar (aidée par la technologie StageCraft, déjà utilisée dans The Mandalorian) sont suffisantes pour donner l’envie d’aller jusqu’au bout.

Rares sont les propositions de l’envergure de 1899. Après Dark, le duo allemand Baran bo Odar et Jantje Friese prouve une nouvelle fois son talent à porter à l’écran des projets ambitieux et passionnants avec une identité qui lui est propre. Ainsi, rien n’est laissé au hasard dans cette nouvelle série, où chaque petit indice a son importance. Elle s'annonce comme l'une des plus marquantes de l'année 2022.