Après seulement deux expériences au cinéma, Alex Garland va (déjà ?) se diriger vers la télévision. Le cinéaste serait en effet en train de développer une série la chaîne américaine FX.
Alex Garland s’est d’abord fait connaître des cinéphiles comme scénariste de Danny Boyle avec 28 jours plus tard et Sunshine, puis avec le fabuleux Never Let Me Go. Puis, un public un peu plus large a pu connaître son nom avec Ex Machina, sa première réalisation. Sa seconde, Annihilation, avec notamment Natalie Portman, devrait enfin lui assurer une certaine renommée.
Concernant son dernier film, Annihilation, au budget de 50 millions de dollars, les premiers retours ont été particulièrement élogieux. Cependant, si les Américains auront la chance de découvrir le film en salle, il faudra, en France, nous contenter d’une sortie sur Netflix (qui le distribue hors US). Une décision qu’a particulièrement regretté Alex Garland dans une interview au Collider.
Si vous faites quelque chose pour la télé – vous le faites pour ce médium et vous y pensez en ces termes.
Le problème n’est donc, selon lui, pas tant le petit écran, mais le fait que le film ait été fait pour le cinéma. Il n’est donc pas contradictoire de le voir se pencher vers la télévision.
Un retour aux sources
En effet, le cinéaste préparerait une série pour la chaîne FX. Il aurait néanmoins l’intention de revenir à de la science-fiction qui se rapproche davantage de sa première réalisation, comme il l’a indiqué à nos confrères de Fandango :
C'est de la science-fiction beaucoup plus basée sur la technologie, alors que « Annihilation » est une forme plus hallucinogène et fantastique de science-fiction. un peu plus aux projets sur lesquels j'ai travaillé, comme « Ex Machina » ou « Never Let Me Go », qui questionnent notre monde actuel - pas notre monde dans le futur - et en tire des conclusions.
De ce point de vue, Never Let Me Go et Ex Machina étaient en effet particulièrement fascinants. Que ce soit dans ses scénarios ou ses réalisations, Garland a de plus montré un penchant particulier pour la science-fiction avec un traitement focalisé sur l’humain et l’empathie. Il questionnait notamment avec Ex Machina ce qui définit l’être humain.
Enfin, il est intéressant de voir Garland vouloir poursuivre sur des œuvres intimistes et ne pas se diriger vers des films de studios - comme certains réalisateurs indé avant lui (Gareth Edwards ou Taika Waititi par exemple). Reste à voir si FX lui laissera la liberté pour. Mais étant donné les productions de la chaîne (The Americans, Fargo, Legion...), on ne peut que croire en ce projet.