Alors que "The Last of Us" semble convaincre la majorité, d'autres adaptations de jeux vidéo en série sont en projet. En voici 5 qu'on aimerait voir un jour être développés.
The Last of Us, l'adaptation référence pour les jeux vidéo
The Last of Us n'est pas la première adaptation en série d'un jeu vidéo (récemment Halo). Mais celle-ci pourrait changer la donne. Le show proposé par HBO semble bien parti pour ravir autant les joueurs que les néophytes. Et autant les spectateurs que la presse. D'abord, le format est clairement le plus pertinent pour retranscrire le mieux possible une histoire qui s'étale à l'origine sur plusieurs heures. Cela permet d'avoir avant tout une œuvre cohérente en tant que série sans avoir à mettre trop d'éléments de côté pour tout faire rentrer dans environ deux heures de film.
De plus, HBO a bien compris qu'il y avait dans ce jeu vidéo une matière cinématographique. Il est dès lors plus aisé de reproduire certaines séquences tout en apportant quelques éléments supplémentaires. Dès lors, on se dit que d'autres jeux vidéo passionnants pourraient avoir eux aussi leur adaptation en série. Certains projets sont d'ailleurs dans les tuyaux (God of War). Mais si on pouvait choisir, voici ceux qui auraient notre préférence.
StarCraft, un combat spatial à trois
StarCraft est sorti en 1998 sur PC et Mac, combiné à l'extension Brood War proposée quelques mois plus tard. Puis, une suite en trois parties est arrivée plus de dix ans plus tard avec StarCraft 2: Wings of Liberty (2010), StarCraft 2: Heart of the Swarm (2013) et StarCraft 2: Legacy of the Void (2015).
Avant toute chose, StarCraft est une œuvre qui propose un univers passionnant. Et comme il s'agit d'un jeu de stratégie en temps réel, ce n'est pas le gameplay qu'il faudrait adapter pour une série, mais bien le récit global et certains personnages.
L'histoire se déroule dans un futur où trois races s'affrontent. Les humains appelés Terrans, et des extraterrestres nommés Protoss (doués de pouvoirs psychiques et de technologies avancées) et Zerg (qui se développe par un essaim). Le joueur est amené à les contrôler les uns après les autres au fil des campagnes. L'occasion ainsi de découvrir différents clans, différents univers et une variété de personnages. Notamment, on retient Jim Raynor, un ancien soldat devenu marshall, et évidemment Sarah Kerrigan dont le destin tragique aura bouleversé les joueurs.
Il y aurait clairement quelque chose à faire avec une série StarCraft (on pensait aussi à Mass Effect). D'autant que dans le genre space opera les shows télévisés ne sont pas si nombreux (Battlestar Galactica est loin).
Final Fantasy 10, pour la richesse de son monde merveilleux
Final Fantasy est une licence un peu particulière puisque, sauf rares exceptions, les jeux sont indépendants les uns des autres. On y trouve toujours des points communs, dans le gameplay, dans des personnages récurrents (Cid ou des chimères par exemple), ou dans des éléments scénaristiques. Mais à chaque fois, c'est une nouvelle histoire qui est proposée avec de nouveaux mondes et des héros bien différents.
Parmi tous les opus sortis depuis 1987, Final Fantasy VII est peut-être celui qui a le plus convaincu les fans. Néanmoins, s'il fallait en adapter un en série, on pencherait de notre côté davantage pour Final Fantasy X pour ne pas tomber dans l'évidence. On aurait également pu choisir le charmant Final Fantasy IX. Mais comme FF7, FF10 est porté par des thématiques écologiques fortes et des événements émouvants (pas autant que le destin d'Aeris, certes), au sein d'un univers riche et varié.
L'histoire suit le jeune Tidus abandonné par son père. Sa vie est bouleversée lorsqu'une immense créature nommée Sin attaque sa ville. En conséquence, Tidus va être projeté dans un futur où les technologies sont désormais limitées et où la magie domine. Le héros va notamment rencontrer Yuna, une Invokeur dont l'objectif est d'obtenir l'Ultime Chimère qui lui permettra de détruire Sin. Tidus décide de l'accompagner (elle et ses gardiens) et découvrira à travers son voyage qui il est réellement.
FF10 dispose d'un récit un peu complexe mais de personnages rapidement attachants. L'empathie pour eux grandie au fil des heures de jeu jusqu'à un final éprouvant. Avec un bon casting et des moyens, une série pourrait rendre honneur à cette belle œuvre.
Metal Gear Solid 3: Snake Eater, plus qu'un jeu d'infiltration
On sait bien qu'une adaptation de Metal Gear Solid en film est en projet depuis plusieurs années. Mais pour le moment, avec Jordan Vogt-Roberts à la barre, on peine à croire que cela pourrait déboucher sur une œuvre à la hauteur du jeu vidéo. Surtout, les limites de temps d'un film seraient forcément dommageables quand on voit la richesse scénaristique de Metal Gear Solid - que ce soit le jeu ou la saga dans son ensemble.
Rappelons que le premier jeu MGS (il y a eu avant les Metal Gear) créé par Hideo Kojima et sorti en 1998 met en scène Snake, un soldat d'élite. Ce dernier est chargé de s'infiltrer sur l'île de Shadow Moses où un groupe de rebelles a pris le contrôle d'installations nucléaires et menace la Maison-Blanche. Une suite directe est née en 2001 avec Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty, puis un prequel avec Metal Gear Solid 3: Snake Eater qui se déroule en 1964. Celui-ci permet d'incarner Naked Snake, l'homme à l'origine du soldat Solid Snake et qui deviendra Big Boss.
Sans entrer dans les détails, il s'agit pour nous d'un des meilleurs scénarios de la saga MGS, avec une intrigue en pleine guerre froide et de nombreux rebondissements. L'aspect survival aurait de quoi passionner le public ainsi que les thématiques de Kojima qui y questionne les conflits armés, le nucléaire, le patriotisme ou encore le sacrifice des soldats - un jour des alliés, et un autre des ennemis. Sans oublier évidemment la présence si charismatique de The Boss, l'ancienne maître de Snake qui sera restée dans les mémoires des joueurs.
Frostpunk, un monde post-apocalyptique glaçant
Frostpunk, c'est avant tout un concept. Un monde post-apocalyptique après qu'une vague de froid a eu raison de l'humanité à la fin du XIXe siècle. Un groupe de survivants londoniens va s'établir autour d'un immense générateur permettant de créer de la chaleur.
Le joueur doit alors rapidement trouver des ressources pour maintenir le générateur allumé (à l'aide de charbon), pour nourrir les habitants et pour construire des abris pouvant mieux supporter le froid. Car les températures déjà basses peuvent descendre encore plus lors de tempêtes, et les survivants risquent de ne plus faire confiance à leur leader (le joueur).
Dans ce jeu de gestion et de survie, il n'y a donc pas véritablement de récit. Ce qui donnerait suffisamment de liberté pour une adaptation en série. Même s'il s'agirait encore de questionner l'humanité dans un monde post-apocalyptique, l'originalité viendrait de ce monde glacé.
This War of Mine, la guerre du côté des civils
This War of Mine est également un jeu de survie. Mais celui-ci nous embarque au milieu d'une guerre et propose d'incarner des civils, victimes d'un conflit. Une expérience originale et particulière puisque les combats ne sont pas au premier plan et le joueur doit "simplement" parvenir à tenir le plus longtemps possible en espérant la fin de la guerre.
Pour cela, il faut le jour améliorer son habitat en ruine (se faire un lit, un chauffage), et la nuit fouiller d'autres zones pour récupérer le plus de ressources possibles (de la nourriture mais également des matériaux ou des médicaments). Très réaliste dans son approche, le jeu s'est inspiré des conditions de vie des civils bosniens durant le siège de Sarajevo (1992-1996). Il faut alors prendre en compte des problématiques humaines, comme le fait de tuer qui n'est pas sans conséquence sur le moral des personnages.
Une série pourrait partir de cette base pour proposer une plongée terrifiante dans l'horreur de la guerre mais en se focalisant donc sur les civils. Et étant donné qu'il n'y a pas une histoire centrale dans le jeu, les scénaristes auraient suffisamment de liberté pour imaginer un récit passionnant.