La conférence INTV qui se déroule en ce moment a donné l’occasion aux responsables de la chaîne de s’exprimer sur leurs futures productions.
Avec l’émergence des nouvelles plateformes de diffusions en continu que sont Netflix, Amazon ou Hulu, l’écosystème des séries télévisées est totalement bouleversé. Le sujet a été évoqué par les dirigeants de la chaîne HBO lors de la conférence INTV qui se déroule à Jérusalem. L’occasion aussi pour eux d’aborder le futur de deux de leurs productions phares : Game of Thrones et Big Little Lies.
Des obstacles financiers à surmonter
Selon Variety, la vice-présidente de la division dramaturgie de la chaîne, Francesca Orsi n’a pas tari d’éloges sur la saison finale de Game of Thrones qui sera diffusée en 2019 :
Elle ne vous décevra pas, ce fut un moment très puissant dans nos vies et nos carrières. Lors de la lecture des scripts, tout le monde s’est levé et a applaudi pendant 15 à 20 minutes, c’était incroyable.
Mais au-delà de la promotion, c’est surtout le challenge représenté par les nouveaux concurrents comme Netflix, Apple ou encore Amazon qui a été évoqué. Un défi de taille pour HBO qui entend maintenir une programmation exigeante et haut de gamme.
Une question surtout de gros sous à en croire Francesca Orsi. Ainsi HBO a dû sortir son carnet de chèques pour la saison 2 de Big Little Lies. Aucun accord n’étant signé avec le casting existant et la série ayant bien fonctionné, les acteurs ont logiquement demandé des revalorisations.
Des approches différentes quant aux contenus
Il en va de même pour Game of Thrones. Chaque épisode de la saison finale devrait coûter environ 15 millions d’euros. Les spin-offs qui suivront représentent aussi un défi financier majeur et devront être à la hauteur des attentes des fans.
Mais au-delà des questions d’argent, les dirigeants ont tenu à affirmer leurs différences d’approches des contenus par rapport à Netflix.
Ils se situent dans le volume et nous dans le temps long et la qualité
Analyse Casey Bloys, le directeur des programmes. Pour lui le déluge de séries sur ces nouveaux services de diffusion « dilue énormément » la qualité du spectacle proposé.
Il insiste aussi sur la confiance et l’accompagnement des créateurs de séries que ne pratiqueraient pas les nouveaux venus sur le marché.
Il ne fait guère de doutes que la concurrence appréciera modérément ces propos et ne manquera de réagir.