La série Netflix "Emily in Paris" avec Lily Collins ne fait pas que des heureux ! La Mairie de Paris ne voit pas d'un très bon oeil le Paris idyllique dépeint dans la série de Darren Star.
Emily in Paris : le bonbon de Netflix
En seulement trois saisons, la série Emily in Paris est devenu un véritable phénomène dans le monde entier. Le show Netflix relate les aventures d'Emily Cooper (Lily Collins), une jeune employée d'une entreprise de marketing de Chicago, qui délaisse sa vie américaine pour partir travailler pendant un an à Paris. À peine le pied posé sur le sol français, elle a pu découvrir les joies et les déboires de la vie à la française. Elle est également tombée amoureuse de son voisin, Gabriel (Lucas Bravo), un chef cuisinier très doué (mais pas célibataire).
Si la première saison s'intéressait surtout au choc des cultures, les saisons 2 et 3 se sont davantage centrées sur les amours (et les emmerdes) d'Emily. Le succès de la série a été particulièrement grand aux États-Unis, si bien que les lieux de tournage du show sont devenus des incontournables, au même titre que les monuments de la capitale. Cependant, la série ne fait pas que des heureux. Notamment à la mairie de Paris.
Un Paris fantasmé
Si ça n'est pas évident pour les étrangers, pour les français et spécialement les parisiens, le Paris d'Emily in Paris est une vision fantasmée de la ville lumière. Une image idyllique de la capitale qui ne plaît pas vraiment à la mairie de Paris, comme l'a confié David Belliard, l'adjoint d'Anne Hidalgo, au micro d'Europe 1 :
Le Paris qui est présenté, ce Paris idéalisé, ce Paris qui ne bouge pas, il ne peut pas exister et surtout, il ne doit pas exister (...) Ce n'est ni désirable ni viable comme réalité. Et si nous ne nous bougeons pas, nous ne pourrons plus vivre à Paris, parce que les dérèglements climatiques vont décider pour nous.
Plus précisément, David Belliard regrette que la série, très populaire, dépeigne un Paris romancé à l'extrême, ignorant les problématiques climatiques d'aujourd'hui. Il cite par exemple une romantisation des immeubles haussmanniens très mal isolés, ou encore une vision idéalisée des transports parisiens.
Notons tout de même que, grâce à la série, certains lieux ont vu leur chiffre d'affaire augmenter. C'est par exemple le cas de la boulangerie situé à deux pas de l'immeuble d'Emily.