La Fièvre : de qui s'inspire Marie Kinsky, le personnage d'Ana Girardot ?

La Fièvre : de qui s'inspire Marie Kinsky, le personnage d'Ana Girardot ?

Avec "La Fièvre", Ana Girardot apparaît loin de ses rôles habituels en jouant Marie Kinsky, une pure antagoniste. Eric Benzekri revient sur la création de ce personnage et ses inspirations.

La Fièvre, la nouvelle grande série de Canal+

Après avoir raconté le parcours d'un président français en devenir avec Baron noir (2016-2020)Eric Benzekri revient sur Canal+ avec une nouvelle création originale titrée La Fièvre. Cette fois, ce ne sont pas les politiques que l'on suit directement, mais des experts en communication. Ces derniers sont chargés de gérer la crise d'un club de football, après que le joueur vedette a insulté son coach de "sale toubab" ("sale blanc" en wolof). Une sortie qui va faire réagir dans l'espace médiatique et dont va s'emparer Marie Kinsky, qui chaque jour commente l'actualité du pays.

Cette dernière, ancienne communicante qui s'est créée un personnage après cinq d'absence, aime "mettre de l'essence sur des sujets brûlants et allumer la mèche", comme la décrivait Ana Girardot en conférence de presse. De son côté, Sam Berger, qui fait partie de l'équipe en charge de la crise du Racing, la connaît bien. Et elle sent que Marie est capable de plonger la France dans le chaos par ses mots.

La Fièvre est une proposition passionnante et inquiétante, extrêmement bien écrite, et portée par un beau casting, dont Nina MeurisseAna Girardot et Benjamin Biolay. La première est excellente dans la série, jouant une Sam à la fois empathique et difficile à suivre pour ses proches. Ana Girardot, de son côté, a le mauvais rôle. Celui de Marie Kinsky, une manipulatrice inquiétante qui, sous ses airs d'ange, est un vrai danger. L'actrice incarne à la perfection ce personnage qui n'en demeure pas moins jouissif à regarder car dans une forme d'exagération volontaire.

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Marie Kinsky : des mots à la place d'une tronçonneuse

Nul doute que certains feront des liens entre ce personnage de fiction et des personnalités politiques ou du paysage audiovisuel actuel. Toujours lors d'une conférence de presse organisée par Canal+, Eric Benzekri a donc été interrogé sur ce personnage et sur d'éventuelles sources d'inspiration. L'auteur (qui a travaillé avec la collaboration de Laure Chichmanov et Anthony Gizel), a ainsi expliqué que, pour Marie Kinsky, il était d'abord question de ce qu'elle représentait, à savoir un mouvement global de populisme. Puis, le créateur a précisé son intention d'en faire un personnage qui, par son émission spectaculaire, déborde dans le réel, et devient une métaphore des réseaux sociaux.

Ce qui m'impacte émotionnellement, c'est l'abolition du réel par les écrans. Ce monde qui n'est pas réel, mais qui modifie le vrai monde, parce qu'il sort de l'écran. Et Marie Kinsky, c'est ça. Elle représente un monde des écrans, dans le sens où tout est trop. Elle est trop théâtrale, trop belle, trop violente, trop séductrice, trop dérangeante... Et ce trop là, c'est le trop des réseaux sociaux.

La Fièvre ©Canal+
La Fièvre ©Canal+

Puis, Eric Benzekri a évoqué des personnalités qui seraient des sources d'inspiration, tout en se gardant de faire un parallèle avec des figures françaises actuelles, et en revenant toujours à la question des réseaux sociaux.

Javier Milei, le nouveau président Argentin, qui apparaît avec une tronçonneuse dans une manifestation. C'est évidemment une source d'inspiration. Mais Coluche est aussi une source d'inspiration. Et il y en a plein d'autres. Mais de manière globale, mon inspiration reste les réseaux sociaux et les influenceurs. Parce que je pense qu'on est à un moment où la politique devient un terrain de jeu pour les influenceurs.

Enfin, Ana Girardot précisait au sujet de ce personnage, si éloigné de ses rôles habituels : "Elle représente une forme de manipulation dont on est peut-être victime et dont on doit se méfier très fort".

La Fièvre est à suivre sur Canal+ et MyCanal.

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