Après le grand succès de "La Flamme", porté par un Jonathan Cohen en feu et des actrices parfaites dans leurs personnages, une partie de cette équipe revient pour "Le Flambeau", suite de "La Flamme" mais avec un changement de poids. Fini la télé-réalité de rencontre, place à la parodie de Koh-Lanta ! On a vu les premiers épisodes, on a ri mais on est quand même partagés...
La Flamme devient Le Flambeau
En octobre 2020, Jonathan Cohen et ses potes faisaient sensation dans La Flamme, série parodique des émissions de télé-réalité de rencontre qui adapte une parodie américaine, déjà, Burning Love. Le succès est au rendez-vous et devient un phénomène viral. Porté par Jonathan Cohen, à la création et l'interprétation, La Flamme a livré des moments mémorables et ouvert la voie pour une suite. Après l'histoire de Marc, pilote de ligne et célibataire éternel à la recherche de l'amour- précisons aussi, largement débile -, voici Le Flambeau, parodie de Koh-Lanta.
Toujours avec Marc et certaines des participantes de La Flamme, avec aussi l'hilarant docteur Juiphe (Pierre Niney) de retour, et des nouveaux-venus, Le Flambeau a pour enjeu la survie sur une île déserte avec pour objectif de remporter la somme de 450 euros.
Les premiers épisodes que nous avons pu découvrir nous plongent tout de suite dans l'action. "Les aventuriers de Chupacabra", sous-titre de Le Flambeau, doivent se constituer en deux équipes qui s'affronteront sur plusieurs épreuves. Chaque épreuve conduit à l'élimination d'un des participants, à l'issue du vote de l'équipe qui a perdu l'épreuve. La parodie reprend donc le déroulement de l'émission Koh-Lanta, orchestré par Jérôme Commandeur, parfait dans ce rôle de présentateur ironique, agacé par la bêtises des participants.
Des premiers épisodes drôles mais inégaux
On rit dès le premier épisode, mais parce que Marc, toujours aussi bête, se croit encore dans La Flamme. En réalité, beaucoup de l'humour de Le Flambeau repose sur des références à La Flamme. Il y a Anne (Ana Girardot), pour qui Marc nourrit toujours une haine aussi drôle qu'absurde. Il y a le retour de Soraya (Adèle Exarchopoulos), qui a reçu la greffe d'un coeur de gorille après sa "mort" dans La Flamme. Marina est là (Géraldine Nakache), kiné lesbienne reconvertie en flic, Chataléré (Camille Chamoux) devenue Toutaléré puisqu'elle est maintenant entièrement nue, et évidemment l'exceptionnelle Alexandra (Leïla Bekhti)...
Leurs retours sont drôles et on les retrouve avec plaisir. Mais on attend plus de nouveauté. Celle-ci vient ainsi des nouveaux venus, parmi lesquels Laura Felpin en "babos", Mister V en influenceur Instagram, Kad Merad et Gérard Darmon, respectivement patron de bar et écrivain de romans de guerre.
C'est malheureusement concernant ces nouveaux venus que l'alchimie a du mal à prendre. En effet, on ressent le besoin d'apporter de la nouveauté tout en élargissant l'audience et en variant l'humour. Marc n'est plus l'unique star du programme, si bien que les ressorts comiques appartiennent aussi aux autres. Si ce sont deux acteurs très doués, les personnages de Kad Merad et Gérard Darmon apparaissent franchement lourds, enchaînant des blagues de boomers sexistes et au ras du sol. À l'inverse, Sébastien Chassagne en "enfant-bulle" et Thomas Scimeca en complotiste paranoïaque réussissent à apporter de la fraîcheur et des rires dès leurs premières minutes.
On passe vite d'une équipe à l'autre, vite d'un participant à l'autre, sans vraiment de conduite précise. Ce qui donne un effet bordélique à double tranchant. C'est très drôle, mais on ne sait pas très bien où on va. Selon les qualités de chaque comédien et de son personnage, on peut ainsi rire à gorge déployée, comme pas du tout.
Une mise en scène compliquée pour Le Flambeau
Alors que La Flamme se déroulait quasi exclusivement dans des intérieurs, c'est tout l'inverse dans Le Flambeau. Tournée à La Réunion, la série se passe sur la plage, derrière des buissons, dans des paysages plutôt désertiques et monotones. Avec le vent, le sable, les conditions extérieures ne semblent pas jouer en faveur de la mise en scène, qui se contente simplement de cadrer les personnages en action.
Évidemment, dans ce jeu de survie où les participants n'ont rien, difficile de s'amuser avec des décors ou des accessoires. Petite faiblesse - mais qui peut disparaître dans la suite des épisodes-, les épreuves manquent d'enjeu et sont pour la plupart expédiées. Se dégage alors la sensation d'une grande économie de moyens, comme si les équipes avaient paré au plus pressé, tournant ce qu'ils pouvaient quand ils le pouvaient.
Après un premier épisode réussi et sa présentation des participants, les deuxième et troisième épisodes baissent en régime, à mesure que le spectateur choisit déjà ses personnages préférés. Il y a ainsi une qualité aléatoire dans ces premiers épisodes. Mais globalement on retrouve l'humour décalé et unique de Jonathan Cohen, les personnages qu'on a adorés dans La Flamme, et quelques situations objectivement très drôles. On attend ainsi d'en découvrir plus pour voir si Le Flambeau trouve enfin sa vitesse de croisière et parvient au niveau très élevé affiché par La Flamme !