Spin-off de La Famille Addams, "Mercredi" met en vedette l’ainée de la macabre lignée. Véritable main armée de l’impassible jeune fille, La Chose est un membre à part entière du clan. Comme les cinq doigts de la main, et bien qu’ils n’osent l’avouer, parents, enfants et petit personnage espiègle forment une équipe de choc. Et si on vous disait que La Chose était tout simplement une main, vous y croiriez ?
Un bras droit infaillible
Depuis sa mise en ligne mercredi 23 novembre sur Netflix, Mercredi ravit les adeptes de l’univers funeste propre à la Famille Addams. Producteur délégué et réalisateur de quatre épisodes sur huit au total, Tim Burton a orchestré d’une main de maitre le spin-off de la franchise gothique. Comme son nom l’indique, la série est centrée sur Mercredi Addams (Jenna Ortega), que nous découvrons étudiante au sein d’une Académie consacrée aux marginaux.
Composée de sirènes, de loups-garous, de gorgones, ou encore de vampires, Nevermore permet à ses élèves d’exploiter leurs capacités extraordinaires . Sujette à des visions, Mercredi se sert de ce don pour mener sa petite enquête, la ville étant le théâtre de crimes sanglants. Néanmoins son arme la plus efficace demeure La Chose, ami fidèle et protecteur en dépit de sa petite taille. Afin de donner vie à cette figure incontournable de La Famille Addams, Tim Burton a eu recours à un étonnant procédé...
Se plier en quatre pour un rôle
Avec son regard fixe et ses répliques cinglantes, Mercredi crève littéralement l’écran. Or son comparse couvert de cicatrices, néanmoins friand de vernis et de crème hydratante, lui fait presque de l’ombre tant il est attachant. Afin de le rendre le plus réaliste possible, Tim Burton souhaitait à tout prix éviter de créer La Chose à partir d’images de synthèse. Afin de donner vie à cette main malmenée par la vie, le réalisateur a donc engagé un acteur et magicien prénommé Victor Dorobantu.
Pour les besoins du tournage, ce jeune roumain âgé de vingt-deux ans a dû porter une combinaison bleue, moulante de surcroît, à chacune des - nombreuses - apparitions de La Chose. L’équipe du film ajoutait ensuite une prothèse au-dessus de sa main pour donner l’impression d'un poignet coupé. Son corps était pour finir « effacé » en post-production ! La Chose ne parlant pas, Dorobantu a dû faire des pieds et des mains pour transmettre ses pensées et émotions. Ce fut ainsi tout aussi ravi qu’éprouvé que ce contorsionniste à ses heures s’est exprimé :
Le procédé était assez difficile. On a fait tout notre possible pour que La Chose exprime ses émotions à travers ses gestes et le langage du corps. Nous avons improvisé et fait en sorte de la rendre la plus naturelle possible.
D’autres astuces à portée de main
C’est lors d’un entretien avec nos confrères de chez ScreenRant que Jenna Ortega s’est exprimée au sujet de La Chose. De ses manières à son langage en passant par sa gestuelle si particulière.
Tim aimait son maniérisme. Il passait des heures au maquillage et à la coiffure chaque jour pour lui mettre la main dessus.
L’actrice a également confié que dans le cadre de certaines scènes bien particulières, les effets spéciaux numériques prenaient le relais :
Parfois je tournais avec lui (Dorobantu), et parfois avec absolument rien. Soit j’avais le sentiment de travailler avec un acteur et de lui répondre, soit je regardais le vide. Puis à chaque fin de prise, on nous apportait ces balles grises et argentées ainsi qu’un nuancier afin que les effets spéciaux puissent être ajoutés. Ces scènes prenaient toujours beaucoup de temps.