Disponible sur Netflix depuis le 11 avril dernier, la mini-série "Mon petit renne" ne laisse pas les abonnés indifférents. La plateforme de streaming a même mis un message de prévention à destination des spectateurs, pour les avertir de "certaines scènes très graphiques" qui pourraient heurter la sensibilité de certains d'entre-eux.
Mon petit renne : c'est quoi cette nouvelle série Netflix ?
Disponible depuis le 11 avril dernier, la mini-série Mon petit renne s'est rapidement hissée dans le Top 10 des séries les plus visionnées de la plateforme. Ce nouveau programme choc a été créé par le comédien et humoriste écossais Richard Gadd. Inspirée de son propre one-man-show, la série s'éloigne des habituels poncifs du stand-up pour plonger dans les ténèbres d'une histoire vraie de harcèlement obsessionnel que l'humoriste a lui-même subie de la part d'une admiratrice, Martha, qui a franchi toutes les limites de l'intrusion.
Essayez Netflix 1 mois gratuit avec Canal+
Elle suit l'histoire vraie et complexe de Donny Dunn (Richard Gadd), un comédien en herbe fauché qui travaille dans un bar, dont la vie prend un tournant inattendu après un geste bienveillant envers Martha, une cliente jouée par Jessica Gunning. Ce qui commence par une simple interaction évolue en une obsession dangereuse et traumatisante qui fait ressurgir des traumatismes enfouis. Crue, et sans fard, notamment dans sa représentation des violences sexuelles, la série Mon petit renne n'a pas manqué de choquer une partie des abonnés Netflix, dont certains n'ont pas pu aller jusqu'au bout des sept épisodes :
Une sordide histoire vraie à l'origine de la série
Dans une interview accordée à Hello Magazine, Richard Gadd a révélé les circonstances troublantes qui ont alimenté la création de cette série, et est revenu sur l'histoire vraie du harcèlement qu'il a subi :
"Elle avait obtenu, je ne sais comment, mon numéro de téléphone et j'étais à un moment clé de ma carrière. Je venais juste de revenir du Edinburgh Fringe Festival où j'avais gagné le prix de la comédie pour 'Monkey See Monkey Do'. Un spectacle qui abordait les abus sexuels que j'avais subis à mes débuts dans l'industrie. C'était un grand moment pour moi. Révéler ce qui s'était passé après tant d'années à souffrir en silence. Cette période de reconnaissance professionnelle a cependant été assombrie par un harcèlement constant. Toute bonne sensation ressentie après le Fringe était tempérée par mon téléphone qui sonnait chaque minute de chaque jour, où je devais faire face à toute la gamme des émotions de Martha, des insultes lancées à de profondes expressions d'amour et de désir. C'était trop dur à supporter".
La série met également en lumière la relation complexe entre Richard Gadd et sa harceleuse. Dans une autre interview donnée au Guardian en 2019, ce dernier avait clarifié :
"Ce serait injuste de dire qu'elle était une personne horrible et que j'étais une victime. Cela ne me semblait pas vrai. J'ai fait beaucoup d'erreurs et j'ai aggravé la situation. Je n'étais pas parfait à cette époque, donc il n'y a aucun intérêt à prétendre que je l'étais. Et je sais que, en jouant ces scènes, les gens pensent que je ne suis pas une bonne personne - ce qui les rend difficiles à interpréter."
Quant à Martha, comme l'avait révélé Gadd en 2019, elle avait interdiction de le contacter, mais avait trouvé des moyens de harceler ses amis et sa famille. "Elle a besoin d'aide, mais n'en reçoit pas" avait confié le comédien.