Au même titre que "Dragon Ball", "Saint Seiya" est devenue une franchise culte qui a vu arriver spin-off, préquels, suites ou reboots. Parmi toutes les productions plus ou moins utiles liées à la licence de Masami Kurumada, celle de "Lost Canvas" est la plus savoureuse. Il est donc dommage que son adaptation animée n'ait pu couvrir qu'une partie du manga, alors que ce dernier disposait d'intrigues encore plus belles et de combats encore plus dantesques. Pour rappel, "Saint Seiya : The Lost Canvas" traite de la Première Guerre Sainte qui s'est déroulée au XVIIIème siècle. Elle voit s'affronter l’incarnation d’Hadès et le Chevalier de bronze de Pégase de l’époque, Tenma.
Une trame différente de la série originale
Si on s'éloigne très peu des bases classiques de Saint Seiya, on se retrouve en revanche devant une histoire plus tragique. En effet, plus qu'une guerre sainte voyant un affrontement entre la lumière et l'ombre, c'est la confrontation dramatique entre trois amis d'enfance aux destinées incroyables qui émeut. Alone (Athena), Sasha (Hades) et Tenma (Pegase) ont vu leurs trajectoires devenir différentes. Plus rien ne sera comme avant, désormais. Le conflit en place est donc accentué, proposant des déchirements sentimentaux où les personnages principaux sont constamment partagés entre leur devoir et leur attachement.
Des personnages charismatiques
Autre différence dans The Lost Canvas : ses personnages. Du côté des Chevaliers de Bronze tout d'abord, nous n'en voyons que deux : Tenma et Yato, chevalier de la Licorne. Ils sont aidés par Yuzuriya, chevalière d'argent. Le trio est donc le "gang outsider" de cette aventure, à la manière de Seiya et ses amis dans Saint Seiya. Du côté de Sasha, elle est très loin de faire la potiche dans son palais, contrairement à Saori. Déesse active, elle part au combat en première ligne avec ses soldats, et n'hésite pas à prendre des décisions radicales. Ici, on est assez proche de ce que doit être la réelle personnalité de la Déesse de la Guerre.
Cependant, qui dit Saint Seiya, dit Chevaliers d'Or. Comme souvent, ils sont la principale attraction de cet anime. Que ce soient leurs armures, leur charisme, leur beauté ou leur puissance, ces personnages ont tout pour eux. S'il est agréable de retrouver Dohko de la Balance (Grand Maitre de Shiryu) et Shion du Belier (futur ex-Grand Pope), on aura plaisir à découvrir les autres. Ceux qui avaient détesté Aphrodite auront plaisir à découvrir Abafilca, le chevalier Poisson de cette époque. Ceux qui avaient du mal avec Masque de Mort hurleront de joie devant le charisme de Manigoldo, ancien chevalier du Cancer. Et on oubliera pas non plus Degel (Verseau), Rasgado (Taureau), Asmita (Vierge), Sisyphe (Sagittaire) ou encore Cid (Capricorne).
Des thématiques réfléchies
Ce qui est impressionnant dans ce Lost Canvas, c'est son questionnement perpétuel sur l'humain. En effet, que ce soit du côté des gentils ou des méchants (bien mis en valeur par Alone ou Pandore), on est en face de personnages qui se questionnent sur leurs devoirs de chevalier ainsi que leur capacité à fermer les yeux ou non sur les proches qu'ils perdent. Cela est d'autant plus remarquable que la plupart des personnages ont le droit à un développement très personnel.
En conclusion, The Lost Canvas est bien plus humaniste que Saint Seiya que l'on pourra juger plus "fanatique" (Les Chevaliers obéissent à leur déesse, point final.)
Saint Seiya : The Lost Canvas est disponible sur la plateforme ADN. Bon (re)visionnage !