Eric Kripke, le créateur de "The Boys", a annoncé que la troisième saison adaptera la mini-série "Herogasm", un des passages les plus controversés des comics.
The Boys : aucune barrière !
The Boys est une série super-héroïque développée pour la télévision par Seth Rogen, Evan Goldberg et Eric Kripke (Supernatural). On y suit une équipe de super-héros qui se fait appeler "Les Sept". Ils sont menés par Homelander (Anthony Starr), véritable dieu volant doté d'une force surpuissante et d'un regard envoyant des rayons lasers dévastateurs. À ses côtés, l'homme-poisson The Deep (Chace Crawford), l'Amazone Queen Maeve (Dominique McElligott), le rapide A-Train (Jessie T. Usher), le colosse taciturne Black Noir (Nathan Mitchell) et le pervers invisible Translucide (Alex Hassell).
La dernière addition à la bande est Starlight (Erin Moriarty), enfant chérie de l'Amérique prude qui peut, entre autres, absorber l'électricité. En surface, les Sept sont les sauveurs de l'humanité, toujours là pour rendre justice au monde qui en manque cruellement.
Hélas, en grattant un peu la surface de ce tableau parfait, on découvre que le groupe est mené comme une entreprise qui vend ses services au plus offrant. Tous leurs actes sont calculés par rapport à une approche marketing qui permettra de vendre des films et des produits dérivés. Le jour où A-Train fait littéralement exploser en mille morceaux la copine du jeune Huguie (Jack Quaid), celui-ci décide de se venger. Il va être recruté par un groupuscule mené par William "Billy" Butcher (Karl Urban) qui n'en souhaite pas moins. Ensemble, ils vont tout faire pour dévoiler la malfaisance des super-héros au public.
The Boys est une des séries les plus irrévérencieuses de la télévision moderne. Souvent à mourir de rire, elle fait également grincer des dents par rapport au cynisme qu'elle dévoile et qui nous rappelle que notre monde actuel qui glorifie les réseaux sociaux n'en est pas loin. Le show est également d'une violence cartoonesque rare et se rit bien de la notion de tabou. Une façon de faire qui n'ira pas en s'arrangeant dans la troisième saison.
ATTENTION, la suite de l'article contient des spoilers concernant les deux premières saisons et celle à venir.
Malpolis mais mâle poli ?
The Boys a fait de l'irrévérence son blason, ce qui fait aussi qu'elle se démarque autant de la concurrence. Ce trait de caractère, on le trouvait déjà dans la bande dessinée du même nom dont elle s'inspire. On peut même dire que l’œuvre papier créée par Garth Ennis allait encore plus loin. La série principale compte à l'heure qu'il est 72 numéros et 3 mini-séries. Eric Kripke a annoncé sur son compte Twitter qu'un épisode de la troisième saison adaptera l'une d'elles.
En légende de la photo du script de l'épisode 6 appelé Herogasm, il écrit que "Depuis le premier jour, on me défie de faire cet épisode. Challenge relevé, bande de...". Pourquoi tant de haine ? Tout simplement parce que cette mini-série de 6 numéros est une des plus controversées de l’œuvre !
Dans cette histoire, les Sept annoncent qu'ils doivent partir en mission pour vaincre une attaque d'aliens belliqueux. Un énorme mensonge inventé pour cacher la vérité sur leur absence prolongée. Ils ont loué un hôtel sur une île pour passer le week-end où ils se livreront à des orgies monstrueuses et les drogues seront légion. Bien sûr, Butcher et sa bande les suivent et y trouvent de quoi montrer au public que les super-héros sont surtout des débauchés.
Si l’œuvre papier a fait parler d'elle, au-delà de son sujet général, c'est pour une scène que l'on a du mal à imaginer présente dans la série. Black Noir fait en effet Huguie prisonnier et le viole. Kripke ira-t-il jusque-là dans la saison 3 de The Boys ? Il faudra attendre la fin de l'année pour le découvrir.