Produite par Adam McKay, "Winning Time" permet aux fans du réalisateur de retrouver le ton mordant et l'humour acerbe de "Vice" et "Don't Look Up : Déni cosmique". Un parti pris qui n'a pas plu à plusieurs personnalités emblématiques de l'histoire des Lakers, à commencer par Kareem Abdul-Jabbar et Jerry West.
Winning Time : une plongée dans l'ascension des Lakers
Créée par Max Borenstein et Jim Hecht, Winning Time : The Rise of the Lakers Dynasty commence au début des années 80, lorsque Jerry Buss (John C. Reilly) rachète le club des Lakers. Passionné de basket-ball, cet investisseur immobilier compte bien s'entourer des meilleurs pour emmener l'équipe au sommet du classement de la NBA.
Buss va rassembler des joueurs de différentes générations, comme le prometteur Magic Johnson (Quincy Isaiah) et la star Kareem Abdul-Jabbar (Solomon Hughes). Ce programme composé de dix épisodes produit par Adam McKay entraîne le spectateur dans les coulisses passionnantes et parfois cruelles d'un club en pleine ascension.
Sally Field, Adrien Brody, Jason Clarke, Jason Segel, Rob Morgan, Tracy Letts, Julianne Nicholson et Michael Chiklis complètent l'impressionnante distribution de Winning Time. Une série à travers laquelle les fans d'Adam McKay peuvent retrouver le ton mordant et l'aspect ludique du réalisateur de The Big Short : Le Casse du siècle et Vice, ainsi que certains aspects de sa mise en scène comme le fait de briser le quatrième mur.
Une série "ennuyeuse à mourir" pour Kareem Abdul-Jabbar
L'humour d'Adam McKay n'a visiblement pas plu à certaines des personnalités représentées dans le programme. Dans sa newsletter Substack, Kareem Abdul-Jabbar n'a pas mâché ses mots à l'égard de Winning Time, déclarant notamment, cité par Vanity Fair :
Winning Time n’est pas simplement délibérément malhonnête, elle est aussi ennuyeuse à mourir.
L'ancien basketteur n'a pas apprécié une scène en particulier, au cours de laquelle il envoie paître Ross Harris, le petit garçon au côté duquel il apparaît dans Y a-t-il un pilote dans l'avion ?. Il estime que l'image renvoyée par ce moment pourrait avoir des conséquences néfastes sur sa Fondation Skyhook, qui propose un enseignement scientifique à des jeunes défavorisés. Kareem Abdul-Jabbar explique à ce sujet :
Je comprends bien que c’est une espèce de raccourci censé rendre compte de mon attitude parfois hautaine de l’époque, même si j’ai souvent expliqué qu’elle était liée à ma très grande timidité, qui était presque handicapante. Parfois, l’attention en public devenait si écrasante que je me refermais totalement pour protéger ma santé mentale. Les créateurs de la série ont eu accès à ces données, mais vérité et sensibilité n’étaient semble-t-il pas à l’ordre du jour.
Jerry West réclame des excuses publiques
Au même titre que Michael Cooper et Jamaal Wilkes, l'ex-basketteur soutient également Jerry West dans ses réclamations. Incarné par Jason Clarke, l'ancien joueur et coach est extrêmement colérique dans Winning Time. Dans une lettre adressée aux producteurs Adam McKay et Kevin Messick dévoilée par Variety, ses avocats assurent qu'il a été profondément blessé par le portrait "infondé" et "faux" qui est fait de lui. Ils écrivent ainsi, cités par CNews :
(La série) dépeint de manière fausse et cruelle M. West comment un personnage lunatique, grossier et potentiellement alcoolique.
Une caractérisation qui "ne pourrait être plus éloignée de la réalité". Le courrier précise :
Le portrait de Jerry West, icône de la NBA et légende des Lakers, dans Winning Time est une fiction qui se fait passer pour des faits. Une caractérisation délibérément fausse qui a causé une grande détresse à Jerry et à sa famille.
Les avocats ajoutent également :
HBO l’a sciemment dénigré pour obtenir un effet de choc et faire de l’audimat. Par décence, HBO et les producteurs doivent présenter des excuses publiques à Jerry et, au moins, retirer le portrait infondé et diffamatoire qu’ils ont dressé de lui.
Si Winning Time ne fait pas que des heureux, elle reste quoi qu'il en soit à découvrir sur OCS.