Biographie Luiz Inácio Lula da Silva
Luiz Inácio Lula da Silva (/luˈiz iˈnasju ˈlulɐ dɐ ˈsiwvɐ/ ), souvent appelé « Lula » ou « Lula da Silva », est un homme d'État brésilien, né le 27 octobre 1945 à Caetés (Brésil). Figure historique du Parti des travailleurs (PT), il est président de la république fédérative du
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Brésil de 2003 à 2011 et depuis 2023. Ouvrier métallurgiste de profession, il participe en 1980 à la fondation du Parti des travailleurs, mouvement d'inspiration socialiste, dans un contexte de grèves et d'opposition à la dictature militaire. Au cours de la décennie, le PT devient une formation de premier plan de la vie politique brésilienne. En 1989, après la fin de la dictature, Lula s'incline au second tour de l’élection présidentielle face à Fernando Collor (PRN), réunissant 47 % des voix. À nouveau candidat en 1994 et 1998, il est éliminé dès le premier tour par Fernando Henrique Cardoso (PSDB). Finalement élu président de la république fédérative du Brésil lors de l'élection présidentielle de 2002 face à José Serra (PSDB) avec pour colistier à la vice-présidence le centriste José Alencar, il est réélu en 2006 en l'emportant une nouvelle fois sur le candidat du PSDB, cette fois-ci Geraldo Alckmin. Lors de ces scrutins, Lula réunit respectivement 61,3 % et 60,8 % des suffrages exprimés au second tour. Au palais du Planalto, il met en place des programmes sociaux d'importance – notamment la Bolsa Família et Fome Zero –, améliore sensiblement la situation économique du pays dans la lignée de son prédécesseur et s'implique dans les questions internationales, comme pour l'obtention d'un siège au Conseil de sécurité de l'ONU. Ses deux mandats sont également marqués par des scandales politico-financiers qui abîment l'image de son parti et de ses gouvernements. La Constitution lui interdisant de se représenter pour un nouveau mandat consécutif, il apporte son soutien à Dilma Rousseff, qui remporte le scrutin présidentiel de 2010 grâce notamment à la popularité record de Lula. En 2016, alors qu'il est soupçonné de corruption et de blanchiment d'argent dans l'affaire Petrobras, Lula est nommé ministre de la Maison civile par Rousseff, mais cette nomination controversée est aussitôt suspendue par la justice. Deux ans plus tard, il est condamné à douze ans de prison. Désigné candidat du PT à l'élection présidentielle de 2018, il est emprisonné et déclaré inéligible, avant d'être condamné dans une autre affaire. En 2019, il est libéré à la suite d’un recours. En 2021, le Tribunal suprême fédéral fait état d'une partialité du juge Sergio Moro et annule ses deux condamnations pour « vice de forme ». Cette décision permet à Lula de se présenter à l’élection présidentielle de 2022, avec son ancien adversaire de droite Geraldo Alckmin à la vice-présidence. Il l’emporte au terme du scrutin présidentiel le plus serré de l’histoire du Brésil, obtenant 50,9 % face au président sortant d’extrême droite, Jair Bolsonaro. Il est la deuxième personne ayant exercé cette fonction le plus longtemps après Getúlio Vargas et le premier après Vargas à revenir au pouvoir, ainsi que le premier à être victorieux face à un président sortant souhaitant être réélu. Cependant, sa coalition est très minoritaire à la suite des élections parlementaires concomitantes. Après avoir formé un gouvernement avec le « grand centre » et fait face à l'invasion de la place des Trois Pouvoirs, il axe sa politique sur les questions environnementales, suspend la privatisation de compagnies publiques et augmente le salaire minimum. À l'international, dans le cadre de la guerre russo-ukrainienne, il condamne l'invasion russe mais refuse de sanctionner cette dernière ou de livrer des armes à l'Ukraine, et demande à celle-ci de renoncer à la Crimée, plaidant pour une paix négociée.
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