Curd Jürgens, né le 13 décembre 1915 à Solln (royaume de Bavière dans l'Empire allemand) et mort le 18 juin 1982 à Vienne (Autriche), est un acteur et un réalisateur de cinéma allemand et autrichien. Il est révélé par le film Jeunes Filles de Vienne tourné en 1944 quand le
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réalisateur autrichien Willi Forst remarque ce jeune acteur dont le talent pouvait convenir pour son film. Curd Jürgens a joué dans environ 160 films pendant plus de quatre décennies. En tant qu'acteur de cinéma, il compta dès la fin des années 1950 parmi les quelques vedettes germanophones à la renommée mondiale et participa jusqu'à sa mort à de nombreuses productions internationales. C'est avec le film Le Général du Diable (1954) d'Helmut Käutner, d'après la pièce éponyme de Carl Zuckmayer, que Curd Jürgens a réussi sa percée internationale, ce qui lui a valu de jouer dans Les héros sont fatigués (1955) avec Yves Montand et de gagner la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine, puis de s'illustrer dans les films français Et Dieu… créa la femme (1956) de Roger Vadim aux côtés de Brigitte Bardot et Jean-Louis Trintignant, Michel Strogoff (1956) de Carmine Gallone avec Geneviève Page, Les Espions (1957) d'Henri-Georges Clouzot avec Gérard Séty, Le vent se lève (1959) d'Edward Dmytryk avec Mylène Demongeot, Katia de Robert Siodmak avec Romy Schneider dans le rôle-titre, Château en Suède (1963) de Vadim avec Monica Vitti et Françoise Hardy, Le Jardinier d'Argenteuil (1966) de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin et La Gueule de l'autre (1979) de Pierre Tchernia avec Michel Serrault et Jean Poiret. On lui a souvent attribué le rôle d'un homme à femmes intelligent et d'un charmant casse-cou. Il s'est également illustré dans plusieurs films de guerre notables dont Le Jour le plus long (1962) sur le débarquement allié, Les Parias de la gloire (1964) sur la bataille d'Alsace, La Bataille d'Angleterre (1969) ou La Bataille de la Neretva (1969) en Yougoslavie occupée. Sa silhouette imposante, ses cheveux blonds puis blancs et ses yeux bleus le prédestinaient également à interpréter des aristocrates légèrement froids et séduisants ainsi que des hommes d'affaires. En 1977, il interprète Karl Stromberg, l'antagoniste de Roger Moore en James Bond, dans le film L'Espion qui m'aimait (sous le nom anglicisé de « Curt Jurgens », probablement parce que curd signifie « fromage blanc » en anglais). Il a réalisé quatre longs métrages : Primes sur la mort (1950), Gangsterpremiere (1951), Les Drogués (1957) et Fric-frac rue Latour (1961) où il tient également le rôle principal. Il s'est aussi consacré au théâtre ainsi qu'à la récitation d'œuvres littéraires, notamment à la télévision et sur disques.
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