Biographie Robert Aldrich
Robert Aldrich est né dans le milieu de la finance, de la banque et de la politique américaine. Or, peu intéressé par ses études, il ne parvient pas à décrocher son diplôme. Mais grâce à sa famille qui a des connections bien placées dans les studios, il entre en 1941
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à la RKO comme employé de production. Dès 1942, il enchaîne les poste devient d'assistant réalisateur, qui lui permettent de côtoyer Robert Stevenson, Edward Dmytryk, William Seiter et Jules Dassin. En 1953, la MGM lui confie sa première réalisation cinématographique, Big Leaguer avec Edward G. Robinson. Le film est remarqué par Burt Lancaster et Harold Hecht qui confient à Aldrich leur prochaine production, Bronco Apache en 1954. Bronco Apache est l'un des premiers films hollywoodiens à prendre fait et cause pour les Indiens. Le film est particulièrement remarqué et remporte un grand succès public ce qui permet à Aldrich de rempiler sur la production suivante de Hecht-Lancaster, Vera Cruz. Encore un énorme succès. Aldrich s'attaque ensuite au film noir en adaptant un banal roman de Mickey Spillane qu'il transforme en cauchemar apocalyptique. En quatrième vitesse (Kiss Me Deadly) est considéré comme le chef d'œuvre d'Aldrich. Le succès commercial de En quatrième vitesse permet à Aldrich de monter sa société de production, Associates and Aldrich en 1955. Pour la deuxième production d'Associates and Aldrich, Aldrich réalise son premier film de guerre, Attaque et dirige à nouveau Jack Palance. Ce film est l'un des rares films hollywoodien à n'avoir pas reçu le soutien de l'US Army. Il est très mal accueilli, mais Aldrich est encensé en Europe où le film remporte le prix de la critique à Venise en 1956. Le film est une provocation de trop pour Hollywood, et Aldrich est licencié, soupçonné d'être sympathisant gauchiste tandis qu'il honore sa deuxième commande pour Columbia, Racket dans la couture. Rejeté par Hollywood qui ne le lui fait plus confiance, Aldrich predn la décision de s'exiler en Europe à la fin des années 1950. Mais le réalisateur n'est pas à sa place en Europe. Il a des difficultés à diriger des équipes étrangères. Il retourne temporairement aux Étas-Unis pour tourner El Perdido produit et interprété par Kirk Douglas avant de participer avec Sergio Leone au désastreux et impersonnel Sodome et Gomorrhe. Les critiques, pourtant favorables à Aldrich, commencent alors à douter de son talent. Aldrich retourne aux États-Unis et travaille sur Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?, qui explore à nouveau le microcosme hollywoodien, sujet qui lui tient à coeur. Le film est accueilli très favorablement par le public qui lui fait un triomphe alors qu'il est sifflé par les critiques au Festival de Cannes. Ce succès amène Aldrich à reformer l'équipe du film dans Chut, Chut, Chère Charlotte (1964) qu'il réalise juste après son western parodique, 4 Du Texas (1963). Après le succès de Les 12 Salopards, Aldrich revient à un sujet qui le fascine, Hollywwod, dans Le Démon des femmes qui est une nouvelle description impitoyable des mœurs hollywoodiens. Nouvel échec et Aldrich alors tente de renflouer ses finances avec Faut-il Tuer Sister George ?(1968). Le film est à nouveau mal reçu par le public. En 1972, il retrouve Burt Lancaster dans Fureur apache, signant là un film à contre courant des westerns pro-indiens et bien pensant de l'époque, qui est mal compris et accusé de racisme. En 1973, il signe L'Empereur du Nord avant de se lancer dans le sport avec Plein la gueule (1974) avec Burt Reynolds. Son dernier film, Deux filles au tapis (1981), sur le catch féminin est une réussite. Il décède le 5 décembre 1983. En 2009, Robert Aldrich est à l'honneur au 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. Un hommage au cours duquel six de ses films les plus marquants sont proposés au public.
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