Biographie Robert Wiene
Robert Wiene naît le 27 avril 1873 à Breslau, dans la région de la Silésie en Allemagne, ville connue aujourd’hui sous le nom de Wroclaw et qui a été depuis rattachée à la Pologne. Issu d’une famille d’artistes, il est le fils aîné d’un acteur de théâtre à succès de
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l’époque, Carl Wiene, qui sombrera dans la folie à la fin de sa vie, après avoir quitté les planches. Son jeune frère, Conrad se lancera, lui aussi, à l’âge adulte dans une carrière d’acteur. Robert Wiene se destine dans un premier temps à une carrière plus classique et va étudier le droit à l’université de Berlin. Mais en 1908, il est rattrapé par le virus du théâtre et commence, à son tour, à se produire en tant qu’acteur dans des petits rôles et à s’attaquer à la mise en scène. Il vient au cinéma pour la première fois en 1914. Il commence alors comme scénariste avant de se tourner vers la réalisation. D’abord réputé pour être un réalisateur de mélodrames, sa carrière prend un tournant décisif en 1919, quand le producteur Erich Pommer, lui propose d’adapter un scénario de Carl Mayer et Hans Janowitz, pour lequel Fritz Lang a longtemps été pressenti. Ce scénario n’est autre que celui du Cabinet du Docteur Caligari. Véritable manifeste de l’expressionnisme allemand, le film ne tarde pas à rencontrer un succès fulgurant à sa sortie en Allemagne, avant d’être distribué un peu partout dans le monde avec un égal succès. Ce film sera le plus important de sa carrière de cinéaste. Par la suite, il va réaliser une vingtaine de films, dont Les mains d’Orlac, en 1924, pour lequel il rencontrera un succès plus confidentiel. Il va collaborer régulièrement avec Carl Mayer dans la suite de sa carrière, notamment pour Genuine. Sa filmographie sera toujours marquée par l’étrange, le fantastique, bien qu’il se lance aussi dans des adaptations de classiques comme Crime et Châtiment, de l’écrivain russe Dostoïevski en 1924 avec Raskolnikov et un opéra de Strauss avec son Chevalier à la rose, en 1925. Mais la plupart de ces films sont aujourd’hui tombés dans l’oubli. Seul reste Caligari. Avec l’arrivée au pouvoir du régime nazi, Robert Wiene est contraint à l’exil. Il ne retournera jamais en Allemagne. Il vivra le reste de ses jours entre Budapest, Londres et Paris. C’est dans cette dernière qu’il meurt, le 17 juillet 1938, d’un cancer, alors qu’il est en plein tournage d’Ultimatum, avec l’acteur Erich Von Stroheim. Son ami, Robert Siodmak, futur réalisateur des films noirs les plus marquants du cinéma américain, terminera son ultime film.
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