Raffaello Matarazzo, né le 17 août 1909 à Rome et mort le 17 mai 1966 dans la même ville, est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma italien. Fils de Napolitains établis à Rome, Raffaello Matarazzo débute dans le métier en 1931, aux studios romains de la Cines après avoir
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emprunté la voie de la critique, en particulier pour L'Italia lettereria. Il est d'abord assistant de Mario Camerini (Le Retour de Figaro, 1931), puis scénariste pour des films de Nunzio Malasomma et Guido Brignone. Sa première mise en scène Treno popolare (1933), constitue une œuvre annonciatrice du cinéma néo-réaliste et un des premiers grands films parlants européens. Au cours des années 1930, Matarazzo se spécialise dans des comédies de mœurs. Émigré en Espagne, au moment de la Seconde Guerre mondiale, Matarazzo retourne en Italie en 1946. En 1950, Le Mensonge d'une mère, mélodrame au succès aussi considérable qu'inattendu, l'orientera sur cette voie pour de nombreux autres films, tous interprétés par le célèbre couple de comédiens Amedeo Nazzari et Yvonne Sanson. Après avoir bénéficié d'une grande popularité, les films de Raffaello Matarazzo perdront assez brusquement de leur attrait vis-à-vis du public à la fin des années 1950. Ne parvenant pas à renouveler son style de cinéma et souffrant d'une forme d'isolement public et critique dans les années 1960, Matarazzo décède dans une relative indifférence en 1966. Mal connu en Francophonie, Matarazzo est un cinéaste populaire et renommé dans son pays. « Ses films témoignent d'un sens profond du désespoir, de la passion amoureuse, du destin », selon le critique Jean A. Gili. « Le fait que Matarazzo ne soit pas encore considéré comme l'un des premiers cinéastes d'Italie est une erreur que les générations futures de cinéphiles ne manqueront pas de rectifier. En ce qui concerne plus particulièrement les années 1929-1943, Alessandro Blasetti et Mario Camerini, généralement considérés comme les meilleurs cinéastes de la période, et qui, certes, ne manquent pas de talent, sont des écoliers comparés à lui », écrit, pour sa part, Jacques Lourcelles. C'est Matarazzo qui persuada le compositeur Nino Rota de travailler pour le cinéma, et la musique de Treno popolare fut la première qu'il ait signée.
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