"Le Loup de Wall Street" a donné envie (ou pas) à toute une génération de se lancer dans le monde de la finance et des affaires. Entre testostérone et amitié entre hommes, goût du challenge et équipe ultra soudée, le film nous entraîne dans un tourbillon de défis à relever, entre luxe, sexe et volupté. Retour sur l’hymne ultra viril de la scène culte du déjeuner qui bourdonne encore aux creux de nos tympans !
Un biopic haletant
Signé Martin Scorsese et sorti en 2013, Le Loup de Wall Street nous raconte l’ascension fulgurante d’un courtier en bourse nommé Jordan Belfort. Magnifiquement campé par Leonardo DiCaprio, le jeune homme s’est dans les années 80 lancé dans une course folle vers la fortune avant que ses frasques ne le mènent à sa chute, puis à une forme de rédemption. Il s’agissait là de la cinquième collaboration entre l’acteur et le réalisateur après Gangs of New York (2002), Aviator (2004), Les Infiltrés (2006) et Shutter Island (2010).
Au fil du biopic, Belfort s’associe à Donnie Azoff, interprété par Jonah Hill. Tous deux créent leur propre entreprise de courtage : Stratton Oakmont. C’est le début de la débauche tant la drogue et les prostituées font partie de leur quotidien. Si bien que l'entreprise se fait très vite remarquer par le FBI et plus particulièrement par l'agent Patrick Denham (Kyle Chandler), chargé de l'enquête. En effet, les deux hommes gagnent leur argent de façon illégale en arnaquant leurs clients.
Face au "Loup de Wall Street", une meute de carnassiers assoiffée de succès ne jurant que part les drogues et les billets verts. Quoi de mieux alors pour motiver les troupes qu’un hymne venu du fin fond des tripes ? Un hymne qui fait battre le cœur et colle le frisson en même temps, avec tambourinements de torse à la clé ? Un hymne entonné par les hommes que les femmes prennent elles aussi plaisir à murmurer pour se donner du courage avant de s’attaquer aux marchés boursiers !
Du bourdonnement relaxant à l’hymne motivant
C’est au début du Loup de Wall Street que Jordan Belfort fait la connaissance de Mark Hanna, trader cocaïné campé par Matthew McConaughey. Souvenez-vous… Le jeune louveteau commence à travailler en tant que courtier en bourse dans une entreprise nommée LF Rothschild, à Wall Street. Hanna le prend alors sous son aile et lui donne sa vision du métier. Vision entre autres partagée lors d’un inoubliable déjeuner où martèlements de poitrine et bourdonnements intempestifs finissent de souder les deux hommes. Or c’est le 19 octobre 1987, alors que Belfort vient d'obtenir sa licence de courtier, que l'entreprise fait faillite à la suite du krach boursier. Il sera licencié en ce fameux « Lundi Noir » et emportera avec lui l’hymne de son mentor désabusé.
Invité sur le plateau de « The Graham Norton Show » en compagnie de Julianne Moore et de Alan Davies, Matthew McConaughey a expliqué d’où venait l’incontournable hymne que son personnage partage avec Belfort. L’acteur a confié qu’il s’agissait en réalité d’un rituel qu’il faisait pour se relaxer depuis quelques années. Cela lui permet de s’échapper de la réalité pour mieux se concentrer. Il était justement en train de l’effectuer avant de tourner la fameuse scène du restaurant avec son jeune poulain. Au bout de cinq prises, DiCaprio lui a demandé ce qu’il faisait dans son coin avant de se joindre à lui sur le plateau. Et McConaughey de lui faire part de cette drôle de manie. Ce fut alors que l’interprète de Belfort lui proposa de l’intégrer à la scène. Une totale improvisation entre le gourou de la finance et le jeune premier pour une scène jouissive à souhait !