Leatherface est de retour dans "Massacre à la tronçonneuse", suite directe du chef d’œuvre à l’origine de la franchise. Un nouvel opus produit par Fede Álvarez qui fait honneur au classique de Tobe Hooper ?
Massacre à la tronçonneuse : suite directe du classique de Tobe Hooper
En 1974, Tobe Hooper révolutionne le cinéma d’horreur avec Massacre à la tronçonneuse. Un long-métrage qui s’inspire en partie des meurtres d'Ed Gein et qui traite de l’isolement, ainsi que du clivage entre l’Amérique rurale et citadine. Dans le film, cinq jeunes insouciants débarquent dans un coin reculé du Texas à bord d’un minibus. Malgré une mise en garde sur l’inhospitalité de certains habitants, le groupe s’arrête près d’une vieille ferme isolée. Il ne tarde pas à découvrir qu’il s’agit de la propriété d’une famille cannibale.
Près de cinquante ans plus tard et après plusieurs suites, un remake ainsi que deux préquels, Massacre à la tronçonneuse fait peau neuve sous la houlette du producteur Fede Álvarez, nouvelle coqueluche du paysage horrifique à laquelle on doit notamment Evil Dead et Don’t Breathe : La Maison des ténèbres. À l’instar du Halloween de David Gordon Green sorti en 2018, ce nouveau volet ignore ses prédécesseurs pour s’imposer comme une suite directe du chef d’œuvre d’origine.
Et comme Michael Myers, Leatherface (Mark Burnham) a certes vieilli, mais il n’a rien perdu de sa hargne et de sa puissance meurtrière. Réfugié dans une ville fantôme depuis plusieurs décennies après avoir été recueilli au sein d’un orphelinat, le tueur sort de sa tanière lorsque quatre influenceurs débarquent dans le but d’attirer des investisseurs pour faire de cette cité déserte un nouvel endroit prisé du Texas. Pendant ce temps, Sally Hardesty (Olwen Fouéré), unique survivante du premier opus, est encore traumatisée par le cauchemar qu’elle a vécu et rêve de se venger. Sarah Yarkin, Elsie Fisher, Nell Hudson, Jacob Latimore et Moe Dunford complètent la distribution de Massacre à la tronçonneuse.
La nouvelle boucherie de Leatherface
Le film de Tobe Hooper suscitait l’effroi en faisant durer le malaise de certaines séquences poisseuses et profondément malsaines, dont celles de l’auto-stoppeur et du repas. La violence était le plus souvent suggérée, jouant par exemple davantage sur les effets sonores que sur une représentation graphique. À l’inverse, le réalisateur David Blue Garcia propose ici un véritable carnage visuel.
Affichant pratiquement la même durée que son modèle (1h21 contre 1h23), Massacre à la tronçonneuse ne s’embarrasse pas à faire monter le suspense, offre aux spectateurs les retrouvailles avec Leatherface au bout de quelques minutes et le plonge dans le chaos à peine le premier quart d’heure passé.
En plus de redoubler d’idées ingénieuses dans les nombreuses exécutions qui donnent envie d’adopter un régime sans viande, à l’image du premier film, le long-métrage ne fait preuve d’aucune pitié pour des personnages qui tombent les uns après les autres. David Blue Garcia transforme sa ville fantôme en un abattoir à ciel ouvert où Leatherface s’impose comme le boucher en chef. Le spectateur voit venir certains passages mais ne s’attend pas à un tel torrent de rage, de sang et de boue, où seuls comptent les mouvements frénétiques d’un tueur tétanisant qui, malgré sa démarche lourde et hasardeuse, demeure le plus sauvage d’entre tous.
Massacre à la tronçonneuse est à découvrir sur Netflix dès le 18 février 2022.