Le programme Sparkshorts de Pixar permet de présenter le premier personnage principal homosexuel de son histoire, dans le court-métrage "Out" disponible sur la plateforme Disney+. Une réflexion pertinente et inspirée sur le thème du coming out, avec de la tendresse en prime.
Pixar est une référence mondiale dans l'animation. Les films Pixar sont toujours un plaisir pour les petits et les grands, avec des personnages modernes, des thématiques qui peuvent parler à plusieurs générations et des vraies idées dans le déploiement d'univers variés. À côté de toutes les oeuvres pour le cinéma, Pixar a lancé le programme Sparkshorts destiné à faire émerger des talents. C'est dans ce cadre, et sur Disney+, qu'on découvre donc Out. Un court-métrage de moins de 10 minutes sur un certain Greg. L'homme est amoureux d'un autre homme, Manuel. Un secret qui lui pèse, car il n'ose pas l'avouer à ses proches. Pas de chance, ses parents vont débarquer le jour de son déménagement, le mettant dans l'embarras. Avec l'aide de son chien, il va réussir à entreprendre son coming out et se libérer par rapport à son identité.
Le premier personnage principal gay de l'univers Pixar
Out débute sur l'arrivée étrange d'un chien et d'un chat en provenance d'on ne sait où. Ils lancent un sort à Jim, le fidèle compagnon de Greg. La bête et son maître vont échanger leur esprit sans le vouloir, forçant Greg à avouer à ses parents, par un enchaînement d'événements, qu'il est en couple avec un autre homme. Cette réalisation de Steven Clay Hunter ne marque pas par sa démonstration technique. Par rapport à d'autres titres du programme Sparkshorts, la direction artistique se veut moins époustouflante. Ça n'empêche pas Out d'être une petite merveille qui reprend tous les ingrédients qu'on aime tant dans la formule Pixar. Un thème fort abordé avec sensibilité, un regard actuel sur le monde, de l'humour quand c'est nécessaire et de l'inventivité pour trouver une voie atypique qui permettra de raconter l'histoire.
Out touche au but dans ses objectifs mais sa portée symbolique est plus grande encore, en étant la première histoire avec un rôle principal gay de Disney. La firme a quasiment tout le temps du mal à aborder le sujet par peur de déroger à leur fameuse ligne de conduite très grand public. Avec ce petit morceau de cinéma animé, la preuve qu'on peut le faire est évidente. On attendra que ce soit le cas dans un long-métrage pour le cinéma avant de s'enflammer, mais le pas en avant est ici à souligner.
Une nouvelle pépite Sparkshorts
Pas étonnant qu'il soit effectué dans la machinerie Sparkshorts, véritable havre de paix pour créer sans pression. C'est pour cet unique but que Pixar l'a lancé. Un budget serré, six mois de développement et une liberté totale, voilà les règles auxquelles doivent se plier les employés qui veulent tenter l'expérience. Sparkshorts est une mine d'or, l'ensemble étant disponible sur Disney+ maintenant. On peut y voir des styles visuels différents, au service de scénarios qui n'ont pas peur de toucher à des sujets divers et/ou délicats. Par exemple, le court-métrage Renée parle de l'autisme. On espère que quelques talents vus dans ce programme vont se frayer un chemin jusqu'à l'étage supérieur et nous gratifier dans les salles obscures de films aussi inspirés que modernes.