En 2002, Alain Chabat signe sans doute le meilleur opus de la saga « Astérix et Obélix ». Tandis qu'il met en scène « Mission Cléopâtre », le comédien Édouard Baer s'illustre à travers un monologue culte qui était improvisé.
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre – le meilleur opus de la licence
Après le succès mesuré d'Astérix et Obélix contre César, le réalisateur Alain Chabat reprend les rênes de la licence. Ce dernier, qui s'était déjà illustré derrière la caméra avec Didier, offre ainsi, incontestablement, le meilleur épisode de toute la saga Astérix et Obélix. Sorti en janvier 2002, le long-métrage réuni un casting proprement hallucinant. Gérard Depardieu et Christian Clavier reprennent les rôles d'Obélix et Astérix. Le reste de la distribution se compose notamment de Jamel Debbouze, Gérard Darmon, Monica Bellucci, Claude Rich, Dieudonné, Edouard Baer, Marina Foïs, Isabelle Nanty, Jean Benguigui, Edouard Montoute. Et ça, c'est simplement pour les rôles principaux. Parce qu'Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre voit également des apparitions de Emma de Caunes, Claude Berri, Chantal Lauby, Jean-Paul Rouve, Jean-Pierre Bacri, Mathieu Kassovitz, ou encore Omar et Fred.
Une distribution exceptionnelle qui s'explique notamment par le budget historique du film. À l'époque, le budget d'Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre s'élevait à 50,3 millions d'euros. Un record absolu puisque c'était le film français le plus cher de tous les temps. Un pari risqué qui a été largement rentabilisé puisque le long-métrage a fait plus de 14 millions d'entrées en France 24 millions dans le monde. Côté récompenses, le film est reparti avec le César des Meilleurs costumes sur ses trois nominations.
Le monologue culte d’Édouard Baer
Difficile de comptabiliser tous les instants cultes d'Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. Pourtant, il y en a un qui sort du lot. Il s'agit évidemment du monologue emblématique d'Otis, incarné par Édouard Baer. La fameuse tirade du personnage, qui débute par « Mais vous savez, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation » est devenu culte. Pendant plus de deux minutes, le personnage parle sur sa propre condition, et sur celle des esclaves. Pourtant, cette séquence a été en grande partie improvisée par le comédien.
« C'était une impro » a révélé Édouard Baer lors d'une interview accordée à Écran Large en 2005. Initialement, ce discours, très long pour le cinéma, devait être coupé au montage. Les producteurs du film ne voulaient pas de cette longue réplique. Et Alain Chabat a été obligé d'insister lourdement pour que l'improvisation de son acteur et ami reste à l'écran. C'est en tout cas ce qu'expliquait Édouard Baer :
Au début, les producteurs l’ont prié de couper cette scène. Incompréhensible et trop longue selon eux. Et après plusieurs années, c’est le moment dont on me parle le plus. Aujourd'hui, il m'arrive de croiser des jeunes, qui l'ont littéralement apprise par cœur. Tout simplement, parce que Chabat, comme Chabrol, a confiance en son goût.
Et heureusement que les producteurs ont fini par écouter Alain Chabat, tant cette séquence est devenue culte. Difficile d'imaginer aujourd'hui le film sans cet aparté génial et brillamment improvisé...