En novembre 2013, le tournage de "Fast and Furious 7" est brutalement interrompu par la mort de Paul Walker, membre originel de la franchise. Un décès tragique qui transforme le film, et ses suites.
Fast & Furious 7 : vengeance en famille
Sorti en avril 2015, Fast & Furious 7 reste à ce jour le plus gros succès de la franchise initiée en 2001. Immense carton qui trône à la neuvième place des plus grosses réussites financières au box-office mondial, le long-métrage récolte plus d'1,5 milliard de dollars de recettes.
Porté par la mise en scène extrêmement dynamique de James Wan (Conjuring : Les dossiers Warren, Saw), le film démarre comme une histoire de vengeance classique. Alors que son petit frère Owen (Luke Evans) est entre la vie et la mort après ses échauffourées avec l’équipe de Dom Toretto (Vin Diesel) dans le précédent épisode, Deckard Shaw (Jason Statham) entend bien les faire payer. Le redoutable agent britannique commence par s’en prendre à Han (Sung Kang), puis à Luke Hobbs (Dwayne Johnson).
De quoi mettre la grande "famille" Toretto très en colère… Pour contrer leur nouvel adversaire, Dom, Brian (Paul Walker) et les autres peuvent compter sur le soutien de Mr. Nobody (Kurt Russell), un énigmatique espion américain qui leur propose de les aider en échange de quelques services périlleux...
Outre les habitués Michelle Rodriguez, Tyrese Gibson, Ludacris et Jordana Brewster, Nathalie Emmanuel fait son entrée dans la saga dans le rôle de la pirate informatique Ramsey. Côté castagne, Tony Jaa et Ronda Rousey assurent le spectacle. Djimon Hounsou, Elsa Pataky et Lucas Black complètent la distribution.
Les adieux à Paul Walker
Le 30 novembre 2013, Paul Walker décède à l’âge de 40 ans dans un accident de voiture. La mort tragique et prématurée de ce membre originel de la franchise Fast & Furious plonge l’équipe dans le deuil. Le tournage est interrompu et la sortie décalée de près d’un an.
Des réécritures du script sont opérées et les frères de l’interprète de Brian O’Conner, Caleb et Cody, sont appelés pour boucler les séquences manquantes. Le visage du regretté comédien est ensuite incrusté en post-production et les superviseurs des effets visuels développent pas moins de 350 plans pour combler son absence. Pour certains passages, à l’image d’un dialogue touchant entre Brian et Mia en République dominicaine, des scènes coupées de Fast & Furious 5 sont réutilisées.
Fast & Furious 7 est dédié à l’acteur. Dans ce volet, Brian s’interroge et est tiraillé entre son envie de construire une famille et son goût pour l’adrénaline. La conclusion du long-métrage met un terme à ces questionnements, offrant une porte de sortie au personnage tout en lui rendant hommage.
Une trajectoire différente pour le personnage ?
Interrogé par Collider en avril 2017, le scénariste Chris Morgan évoque la fin originale de Fast & Furious 7. L’ambiance devait être différente puisque la conclusion était censée être une amorce vers les prochaines aventures de la bande. Cité par Première, il explique :
Eh bien dans la fin d'origine, si je me souviens bien, les gars devaient résoudre le problème et redevenir - encore une fois - des hors-la-loi. C'était une fin plus souriante, qui insinuait qu'ils allaient faire un autre casse ou prendre un autre boulot. Mais au centre de l'histoire de Brian, le personnage de Paul, il y avait cette question : qui suis-je ? C'est un type qui était un flic au coeur de l'action et un pilote. Mais maintenant il a une femme incroyable, un enfant et un autre en chemin. Alors il commence à faire le point. Pas vraiment une crise de la quarantaine à proprement parler. Mais on l'a dit dans le film : 'Les balles et l'action me manquent'.
S’il aurait sans doute continué à participer aux exploits du groupe, Brian O’Conner n’aurait pas pour autant vaincu ses doutes dans les suites, selon le scénariste.
"Le meilleur moment dans l’histoire du cinéma" ?
Adressant régulièrement des messages à Paul Walker sur les réseaux sociaux, Vin Diesel est particulièrement fier de la fin de Fast & Furious 7. Lors d’un entretien accordé à NME en mars 2020, l’acteur et producteur ne manque pas de superlatifs vis-à-vis de cette conclusion. Il va même jusqu’à déclarer :
On a réussi à faire quelque chose de si beau et si classe. Ça pourrait être le meilleur moment de l’histoire du cinéma. Pas juste de ma carrière, mais de l’histoire du cinéma. Les hommes à travers le monde, tout le monde a pu pleurer. Mais les hommes partout sur la planète, pour la première fois de l’histoire, ont pu pleurer ensemble.
S’il n’apparaît plus (vraiment) à l’écran, Brian O’Conner est malgré tout présent dans les huitième et neuvième opus. Un retour du personnage n’est d’ailleurs pas exclu…