Avant les succès de "Bac Nord" et "Novembre", le cinéaste Cédric Jimenez s'est attaqué à une autre histoire vraie avec "La French". Découvrez les coulisses du long-métrage porté par Jean Dujardin, Gilles Lellouche et Benoît Magimel.
La French : gros casting pour ce film sur la mafia marseillaise
Avant de réaliser Bac Nord et Novembre, Cédric Jimenez s'est illustré en 2014 avec La French. Porté par Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Benoît Magimel ou encore Mélanie Doutey, le long-métrage se déroule dans les années 1970 à Marseille. L'histoire raconte le destin de Pierre Michel (Jean Dujardin) un jeune magistrat venu de Metz qui décide de s'en prendre au grand banditisme à Marseille.
Il s'attaque à la French Connection, une célèbre organisation mafieuse qui exporte de l'héroïne dans le monde entier. William Friedkin en a même fait un film sur le sujet en 1975, sobrement intitulé French Connection. N'écoutant aucune mise en garde, le juge Michel part en guerre contre Gaëtan Zampa, un parrain français emblématique de l'époque.
Nommé à deux reprises aux César, La French a donné un peu de popularité à Cédric Jimenez, avant que ce dernier ne se retrouve véritablement sous le feu des projecteurs avec Bac Nord.
L'histoire vraie derrière le film
Cédric Jimenez s'est basé sur des faits réels pour raconter la French Connection marseillaise. Il a notamment repris des figures réelles de l'époque. Par exemple, Gaëtan Zampa (Gilles Lellouche) était une figure influente du banditisme marseillais de l'époque. Également appelé Tany et Don Gaetono, ce dernier a bâti un immense empire du crime dans le sud de la France.
C'est en 1975 que le juge Michel est dépêché pour tenter de stopper la French Connection. Mais après des années de combat, le juge Michel est malheureusement assassiné en 1981. Cependant, grâce à ses efforts, son ennemi, Gaëtan Zampa, est arrêté en 1983 et décède en 1984 après une tentative de suicide.
Pierre Michel était donc un véritable symbole contre le grand banditisme. « Il a mené ce combat comme une croisade. Ça lui a valu la haine dans le milieu » racontait Etienne Ceccaldi, ancien magistrat, au micro de Au Féminin. Pour Pauline Cherki, ancienne journaliste chez l'AFP à Marseille, "c'était quelqu'un d'extrêmement humain, il ne supportait pas la déchéance des drogués".
Le juge Michel à la limite
Déterminer à faire chuter le parrain marseillais, le juge Michel employait des méthodes peu orthodoxes. Pour faire tomber les trafiquants, il s'attaquait à leurs femmes. « Il frôlait parfois la ligne rouge » expliquait Sophie Bottai, avocate à Marseille, toujours au micro de Au Féminin. Cependant, grâce aux efforts du juge Michel, des dizaines de grands malfaiteurs ont été incarcérés pendant sa présence dans la cité phocéenne.
Finalement, les assaillants du juge Michel, Charles Altiéri et François Checchi, les deux hommes qui l'ont assassiné le 21 octobre 1981 en pleine rue, ont été condamnés à perpétuité. Cinq ans après son décès, deux autres individus ont été arrêtés et emprisonnés pour être les commanditaires de ce meurtre.