Avec "Le Baiser mortel du dragon", Jet Li poursuit sa carrière internationale au début des années 2000. Un long-métrage pour lequel le comédien a accordé une importance particulière aux combats, sensible aux critiques de ses fans à propos de son précédent film.
Le Baiser mortel du dragon : du rififi à Paname
Après avoir donné du fil à retordre à Mel Gibson et Danny Glover dans L’Arme fatale 4, Jet Li poursuit sa carrière internationale en 2001 avec Le Baiser mortel du dragon. Dans ce film de Chris Nahon (L’Empire des loups) produit et coscénarisé par Luc Besson, le comédien prête ses traits à Liu Jian. Cet officier des services secrets de Hong Kong débarque à Paris pour prêter main forte au policier Jean-Pierre Richard (Tchéky Karyo).
Chargé d’arrêter un haut dignitaire chinois mêlé à une sombre affaire, Liu Jian découvre rapidement que son confrère français est corrompu. Pris au piège et accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, l’agent va tout mettre en œuvre pour prouver son innocence, tandis que Richard déploie ses hommes aux quatre coins de la capitale pour le retrouver et le tuer.
Isolé dans une ville inconnue, Liu Jian peut compter sur le soutien de Jessica (Bridget Fonda), une prostituée américaine présente lors de l’assassinat du haut dignitaire. En échange de son témoignage, il lui promet de la protéger et de l’aider à retrouver sa fille.
La promesse de Jet Li
Pendant plus d’une décennie, Jet Li enchaîne les productions internationales après L’Arme fatale 4. Avant de rejoindre l’équipe de mercenaires menée par Sylvester Stallone dans Expendables : Unité spéciale, l’acteur se combat lui-même dans The One, incarne un homme de main considéré comme un chien par un caïd de la mafia dans Danny the Dog et interprète un redoutable tueur traqué par Jason Statham dans Rogue : L’ultime affrontement.
Il tourne également dans Roméo doit mourir, dont l’intrigue s’inspire (très) vaguement de Roméo et Juliette. Sorti un an avant Le Baiser mortel du dragon, ce long-métrage d’Andrzej Batkowiak avec la regrettée Aaliyah déçoit profondément les fans de la première heure de Jet Li. En plus de lui reprocher son mauvais scénario, ils estiment que le film manque de combats. Ces derniers usent à outrance de sauts câblés un tantinet exagérés dans un environnement "réaliste", tentant de profiter du succès d’un certain Matrix sorti un an plus tôt, également produit par Joel Silver.
Des critiques que Jet Li entend. La star d’Il était une fois en Chine et de Tai-Chi Master promet donc des affrontements plus secs. Interrogé par Hollywood.com durant la promotion, il explique à ce sujet :
Ils ont vu tous mes précédents films. Ils ont dit qu’ils n’aimaient pas les scènes d’action dans Roméo doit mourir parce qu’elles sont trop saccadées et pas aussi bonnes que mes précédents films.
Ce retour à des combats "hardcores" supervisés par Corey Yuen (Agent spécial, Le Transporteur) se caractérise notamment par un duel musclé avec Cyril Raffaelli (Banlieue 13). Les deux professionnels des arts martiaux bougeant trop vite, le réalisateur Chris Nahon leur aurait demandé de se battre plus lentement afin que leurs mouvements apparaissent clairement à l’image. De quoi rassurer les fans sur la brutalité des chorégraphies.