Avec "Pearl Harbor", Michael Bay se penche sur l’un des événements majeurs de la Seconde Guerre mondiale. Le réalisateur a-t-il voulu faire un clin d’œil à Bruce Willis, qu’il venait de diriger dans "Armageddon", pendant l’impressionnante séquence de l’attaque de la base militaire ?
Pearl Harbor : le triangle amoureux selon Michael Bay
Après un baptême du feu cinématographique explosif opéré dans les années 90 avec Bad Boys, Rock et Armageddon, Michael Bay ouvre la décennie suivante avec Pearl Harbor. Avec ce film de guerre sorti en 2001, étalé sur trois heures, le réalisateur reste dans la destruction de masse en s'attaquant à l’Histoire. Il retrace l’attaque de la base militaire de Pearl Harbor à Hawaï, survenue le 7 décembre 1941 et qui fit plus de 2000 morts. Le cinéaste adopte pour cela le point de vue de trois personnages au cœur d’un triangle amoureux.
Amis d’enfance, Rafe McCawley (Ben Affleck) et Danny Walker (Josh Hartnett) sont les deux pilotes les plus brillants formés par le célèbre James H. Doolitle (Alec Baldwin). Lors de leurs tests pour entrer dans l’United States Army Air Corps, Rafe tombe instantanément amoureux de l’infirmière Evelyn Johnson (Kate Beckinsale). Envoyé au front juste après leur rencontre, le jeune soldat est porté disparu après que son avion a été abattu. Effondrés, Evelyn et Danny se rapprochent et développent des sentiments l’un pour l’autre. Mais Rafe réapparaît, peu de temps avant l’assaut surprise de l’armée japonaise…
Jon Voight, Cuba Gooding Jr., Jennifer Garner, Tom Sizemore ou encore Michael Shannon complètent la distribution de cette production colossale. Le long-métrage nécessite un budget estimé entre 130 et 140 millions de dollars, et plus de 100 jours de tournage. Ses qualités techniques lui valent d’être nommé aux Oscars des Meilleurs effets spéciaux et du Meilleur son, et de remporter celui du Meilleur montage son.
John McClane, toujours dans de beaux draps
Particulièrement immersive, la séquence de l’attaque représente logiquement le climax du film. Si Pearl Harbor est loin de l’intensité émotionnelle atteinte par Il faut sauver le soldat Ryan, sorti trois ans plus tôt, ce passage affichant une durée de quarante minutes confirme néanmoins que Michael Bay est l’un des artisans majeurs du chaos à Hollywood. Chose que le cinéaste confirme d’ailleurs avec brio sur son long-métrage suivant, l’invraisemblable Bad Boys II.
L’assaut de la base militaire aligne les moments de bravoure, à commencer par ceux du cuisinier incarné par Cuba Gooding Jr., qui laisse exploser sa rage alors qu’il est coincé à bord d’un navire mitraillé de toutes parts. Les infirmières interprétées par Kate Beckinsale et Jennifer Garner font de leur côté tout leur possible pour prendre en charge les blessés malgré le choc, marchant entre les corps sans vie dans les ruines de bâtiments bombardés.
Alors que Sandra (Jennifer Garner) est envahie par la panique, les spectateurs auront peut-être remarqué la présence au second plan d’un habitué des catastrophes. Un individu ressemblant fortement à John McClane, l’inénarrable héros de la saga Die Hard joué par Bruce Willis, traverse le cadre. Outre la coupe de cheveux rappelant celle du policier dans Piège de Cristal et 58 minutes pour vivre, l’homme en question arbore son légendaire débardeur crasseux. Il a par ailleurs le bras ensanglanté, à l’instar du flic dans Une journée en enfer. Un clin d'oeil volontaire ou dû à un hasard ? La question demeure depuis la sortie de Pearl Harbor en vidéo… Il ne s’agirait en tout cas pas d’un caméo de la star d’Armageddon. Outre le décalage temporel, la présence de McClane, réputé pour sa poisse, n’a rien d’étonnant… Découvrez cette apparition furtive ci-dessous.