En 2018, Steven Spielberg revenait en force avec la mise en scène de « Ready Player One ». Avec ce blockbuster impressionnant, le cinéaste a mis tout le monde d'accord. Pourtant, il a choisi de ne faire aucune référence à ses propres films.
Ready Player One : une adaptation en or
En 2018, le cinéaste Steven Spielberg choisit les comédiens Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn et Mark Rylance pour tourner dans son nouveau film : Ready Player One. Adapté du roman de Ernest Cline publié en 2011, le long-métrage a rencontré un succès tonitruant. Ready Player One a été nommé à une reprise aux Oscars (dans la catégorie Meilleurs effets visuels) et a surtout rapporté plus de 582 millions de dollars de recettes au box-office.
Ainsi, le concept du film, et plus largement du livre, est d'offrir une quantité astronomique de références et d'easter-eggs à la culture cinématographique populaire des années 1980. Pourtant, il y a paradoxalement un grand absent dans Ready Player One : le cinéma de Steven Spielberg lui-même.
Le retour des années 1980
Ready Player One est bourré de références au cinéma des années 1980. De Shining à King Kong, en passant par Chucky, il y en a pour tous les goûts. Si la quasi totalité des références du film évoquent l'atmosphère des années 1980, ce n'est pas pour rien. C'est parce qu' Ernest Cline est un immense fan du cinéma de cette époque :
James Halliday a conçu son jeu à partir de ses goûts, et ça m’a beaucoup enthousiasmé parce que je me suis dit que ses passions pouvaient refléter les miennes. Les années 1980 ont été les plus marquantes de ma vie parce qu’elles correspondent à mon adolescence. C’est à cette époque que j’ai reçu ma première console de jeux vidéo et mon premier ordinateur. On était à l’aube d’Internet. Je me suis demandé si le livre n’allait plaire qu’aux gens de ma génération nostalgiques des années 1980. Mais ça n’a pas été le cas, parce qu’il parle aussi de notre mode de vie actuel.
Et qui de mieux que Steven Spielberg pour représenter le cinéma des années 1980 ? Et pourtant, s'il réalise bien Ready Player One, aucun de ses films n'est cité dans le long-métrage. Steven Spielberg a volontairement omis de citer ses propres œuvres dans son propre film. Le metteur en scène, par souci d'humilité, a préféré retirer toutes les mentions de ses films dans l'adaptation du roman d'Ernest Cline. Et pourtant, pour l'auteur, Steven Spielberg est la plus grande source d'inspiration de son roman :
Il est difficile d'évaluer l’influence considérable de la carrière de Steven Spielberg sur ma vie et mes centres d'intérêt, mais je n’aurais pas pu écrire 'Player One' si je n’avais pas vu tous ses films quand j'étais gamin. Comme pour tous ceux qui se sont passionnés pour le cinéma dès l’enfance dans les années 1970 et 80, son œuvre coule dans mes veines. Ses films ont fini par inspirer de nombreux aspects de l'intrigue et de mon style de narration, et on en trouve des indices évidents tout au long du livre.
Le long-métrage est rapidement devenu une référence. Ernest Cline a par ailleurs publié une suite en 2020, sobrement intitulée Ready Player Two. Il se murmure que Warner Bros aimerait déjà l'adapter au cinéma. Quant à Ready Player One, le film est à retrouver ce soir sur TMC.